Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

Aujourd’hui, le 22ème témoin déposant en faveur de Jean-Pierre Bemba devant la Cour pénale internationale (CPI) a conclu son témoignage en soutenant que les soldats de l’accusé n’avaient pas commis de crimes lors de leur déploiement dans un conflit armé en 2002 et 2003.

Se présentant sous le pseudonyme de ‘‘témoin D04-09’’, il a répété le contenu de sa déposition antérieure selon laquelle c’était les forces rebelles menées par François Bozizé qui avaient perpétré les crimes pendant cette période lorsqu’ils combattaient pour prendre le pouvoir en République centrafricaine (RCA).

Le témoin, qui a été soldat dans l’armée centrafricaine, a combattu aux côtés des soldats du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) de M. Bemba qui étaient présents dans le pays pour apporter leur aide au combat contre les insurgés.

Vendredi dernier, le ‘‘témoin D04-09’’ a affirmé que les habitants de Boy-Rabé avaient fui leurs maisons lorsque les rebelles avaient occupé la ville. Aujourd’hui, il a déclaré que les habitants avaient indiqué avoir fui la ville car les rebelles de M. Bozizé ouvraient le feu sans discernement. Alors qu’il était interrogé par les avocats des victimes, le témoin a précisé que ceux qui avaient fui transportaient certains de leurs biens sur leurs têtes.

Dans son témoignage de la semaine dernière, le ‘‘témoin D04-09’’ a indiqué que les rebelles avaient commis des meurtres, des viols et des pillages lors de leur progression vers la capitale. Il a déclaré qu’ils avaient également procédé à une « destruction massive » les jours qui avaient suivi leur prise du pouvoir, le 15 mars 2003. Le témoin a précisé qu’il n’avait connaissance d’aucun crime commis par le MLC.

M. Bemba est jugé pour manquement présumé à contrôler ou à punir ses troupes alors qu’elles auraient violé, tué et pillé des civils pendant leurs cinq mois de présence dans le pays en conflit.

Il a nié l’ensemble des cinq chefs d’accusation retenues à son encontre lors du procès qui a débuté en novembre 2010. Il a soutenu que n’importe lequel des nombreux groupes armés en activité lors du conflit armé pouvait avoir commis les crimes pour lesquels il était poursuivi. De plus, il affirmé que, une fois que ses troupes avaient quitté la République démocratique du Congo, elles n’étaient plus sous son commandement et contrôle directs mais sous ceux des autorités centrafricaines.

La déposition du ‘‘témoin D04-09’’ a été entendue avec une protection de son identité ainsi que par le biais d’un lien vidéo depuis un lieu dont le nom n’a pas été divulgué.

Le procès se poursuivra demain matin avec la déposition d’un nouveau témoin de la défense.

 


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