Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

Jean-Pierre Bemba a communiqué le nom des personnes composant sa nouvelle équipe de défense à la suite de l’arrestation en novembre dernier de son conseil principal de défense Aimé Kilolo-Musamba et de son chargé de la gestion des dossiers Mangenda Kabongo.

Dans un document déposé le 23 décembre 2013, il a confirmé Peter Haynes en tant que conseil principal et Kate Gibson en tant que co-conseil. M. Haynes était auparavant son co-conseil et M. Gibson travaillait également dans l’équipe de défense.

Les autres membres composant l’équipe sont Guenael Mettraux, Melinda Taylor, Natacha Lebaindre, Cecile Lecolle et Cindy Josseran.

M. Kilolo-Musamba, qui était le conseil principal du chef d’opposition congolais depuis février 2012, a été arrêté avec M. Kabongo pour subordination de témoins et présentation devant la Cour de témoignages qu’ils savaient être faux ou falsifiés. Les deux avocats sont détenus à La Haye.

Au moment des arrestations, la défense venait juste de terminer la présentation de ses éléments de preuve et avait débuté la compilation de ses déclarations de clôture. Lors de sa première comparution devant le juge de première instance, M. Kilolo-Musamba a déclaré que lorsqu’il avait été arrêté à l’aéroport de Bruxelles, les fonctionnaires de la Cour pénale internationale (CPI) lui avaient confisqué son iPad et son téléphone Blackberry qui renfermaient « la totalité de sa stratégie de défense ».

Selon les procureurs, les enquêtes avaient conclu que M. Haynes et Mme Gibson n’étaient pas impliqués dans les présumées subordination de témoins et falsification de preuves. L’accusation a également indiqué qu’elle n’avait pas l’intention d’appeler M. Haynes ou Mme Gibson en tant que témoins dans la nouvelle affaire.

M. Kilolo-Musamba était devenu l’avocat principal de M. Bemba après le décès de M. Nkwebe Liriss qui dirigeait alors l’équipe de défense.

M. Bemba est détenu dans le quartier pénitentiaire de la CPI depuis juillet 2008. Depuis trois ans, il est jugé pour manquement présumé à discipliner ses soldats du Mouvement pour la libération du Congo qui auraient commis des viols, des meurtres et des pillages en République centrafricaine. Les crimes auraient été perpétués lors d’un conflit armé qui a ravagé ce pays en 2002 et 2003.

 


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