Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

Aimé Kilolo Musamba, l’avocat de la défense jugé pour avoir prétendument soudoyé et coaché des témoins afin qu’ils présentent de faux témoignages devant la Cour pénale internationale (CPI), a nié savoir que les témoins apportaient de faux témoignages.

« Rien ne me laissait ou nous laissait à penser que les témoins mentaient sur les événements qu’ils décrivaient ou sur leur participation aux événements », a déclaré M. Kilolo lors d’une déclaration sans prêter serment. « Tous les conseils, tous les assistants juridiques étaient convaincus que ces témoins étaient clairement crédibles et pertinents ».

Kilolo s’est adressé aux juges dans le cadre des conclusions orales dans le procès qui a débuté en septembre dernier. Il est jugé aux côtés de l’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, de son ancien chargé de la gestion des dossiers Jean-Jacques Mangenda Kabongo, du législateur congolais Fidèle Babala Wandu et de l’ancien témoin de la défense Narcisse Arido. L’accusation soutient que les quatre personnes se sont entendues pour coacher et soudoyer des témoins dans le procès antérieur de M. Bemba pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Dans sa déclaration sans prêter serment d’hier, M. Kilolo a expliqué être entré en contact avec 14 témoins que l’accusation indique avoir été coudoyés et coachés pour apporter des faux témoignages. Il a déclaré qu’un ancien chef des Forces armées centrafricaines (FACA) avait été engagé par l’avocat décédé de M. Bemba, Nkwebe Liriss, après qu’il se soit rendu à La Haye en 2011. Son rôle, en tant qu’intermédiaire, était de localiser les soldats ou les rebelles anti-gouvernementaux qui avaient participé à un conflit armé qui s’est déroulé en République centrafricaine (RCA) en 2002 et 2003.

L’ancien officier militaire avait été considéré comme un intermédiaire adéquat compte tenu de sa carrière dans les FACA et de son engagement dans les activités militaires et politiques liées à la frontière RCA-Cameroun près de laquelle vivaient de nombreux combattants. M. Kilolo a raconté que, lorsqu’il était devenu le conseil principal de M. Bemba, il avait reçu des mails de l’intermédiaire qui affirmait avoir identifié les soldats qui avaient participé au conflit ainsi que des civils qui conviennent car ils souhaitent témoigner des crimes.

« Les différents mails que j’ai mentionné ont été enregistrés dans le dossier de l’affaire et envoyés à l’équipe de défense bien avant les premières réunions avec les témoins de la défense », a indiqué M. Kilolo. Le nom et le numéro de téléphone de l’intermédiaire ont également été transmis à l’Unité d’aide aux victimes et aux témoins de la Cour. « Je n’avais aucune information qui m’aurait laisser penser qu'[il] donnerait de fausses informations », a ajouté M. Kilolo.

Par la suite, une équipe de quatre avocats de la défense a interrogé 100 personnes identifiés par l’intermédiaire et a sélectionné 30 d’entre eux pour témoigner en faveur de M. Bemba. « Ces témoins m’ont semblé pertinents et crédibles ainsi qu’à mes collègues », a-t-il déclaré. Il a ajouté qu’aucun témoin ne pouvait être appelé s’il n’était pas approuvé par l’ensemble de l’équipe de défense. L’équipe comprenait les avocats actuels de son procès principal, Peter Haynes et Kate Gibson.

Kilolo a nié avoir soudoyé les témoins, expliquant que les paiements qui leur avaient été faits concernaient leur voyage, leur hébergement et les frais afférents.

Entretemps, dans ses conclusions orales, Melinda Taylor, l’avocat de M. Bemba a déclaré que ce dernier n’avait aucun contrôle sur ses avocats de la défense ni sur la manière dont ils menaient l’affaire. « Il décidait des objectifs de sa défense mais c’est l’avocat de la défense et non M. Bemba qui décidait comment les réaliser », a-t-elle indiqué.

Concernant les paiements faits au témoin, Me Taylor a fait remarquer qu’il n’y avait rien « d’illégal ou d’irrégulier » d’indemniser des témoins puisqu’il s’agissait d’un pratique établie y compris par le Bureau du procureur et les représentants légaux des victimes. Elle a rejeté les allégations de l’accusation selon lesquelles le fait d’utiliser des services de virements d’argent tels que Western Union était inadéquat. « Dans cette affaire, le BdP l’a également utilisé [Western Union]. Il a même envoyé de l’argent au témoin d’une femme », a-t-elle précisé.

Me Taylor a également affirmé que M. Bemba n’avait ni payé ni rencontré ou coaché de témoin. Elle a déclaré que, dans les dernières conclusions de la défense dans le procès principal, M. Bemba a désavouer la déposition de 14 témoins qui auraient apporté des faux témoignages.

4 Commentaires
  1. Un jour Dieu te feras grâce Monsieur. Car je suis aussi témoin parmi qui peuvent témoigner. Car je te connaît bien

  2. Bonjour, le troupe armé de Mr BEMBA était en RCA pour souténir Félix Patassé menancé pour le coup d’Etat par Bozize pendant que lui s’occupait de ces affaires en RDC. comment il peut être coupable dans de telle peine comme-si c’est lui qui avait organisé la rébelion en RCA. nous avions vu Mr BEMBA dans l’étendue qu’il occupait en RDC protéger la population de tel point que les autes autorités militaires de MLC sanctionaient les militaires qui osaient tracacé la polpulation; pour preuve, sa détention fait culer les larmes à la population congolaise. bref, nous suplions la réduction de peine de leader politique congolais, la population congolaise l’ en a besoin!

  3. abundaka na nkoyi sambo, il se bat avec 100 lions , he still fighting with hundreds lions , Mr bemba I am honour tobe congolese because of you , thank you for exist and the only thing I need to tell you its keep your mind up no one got what you already have I am proud tobe congolese Mr bemba , GOD bless Drc , God bless Bemba ,

  4. La sourde oreille aux aveux de l’inculpé est un signe de partialité exagérée et truffée d’hostilité envers les Rdciens. On voit, on entend et on sent des complots.


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