Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

Aujourd’hui, un expert militaire témoignant pour la défense du chef d’opposition congolais Jean-Pierre Bemba a déclaré que l’accusé n’exerçait pas un commandement sur ses troupes déployées lors du conflit de 2002-2003 qui a ravagé la République centrafricaine (RCA). Il a indiqué que les forces étrangères étaient subordonnées au président et commandant en chef du pays et risquaient l’expulsion si elles n’obéissaient pas aux ordres du président.

Jacques Seara, un brigadier général à la retraite de l’armée française, a témoigné en tant que premier témoin de la défense de M. Bemba devant la Cour pénale internationale (CPI). Il a déclaré qu’il était impossible que les diverses forces participant au conflit aient eu des chaînes de commandement différentes puisque cela aurait mené au chaos et à des tirs amis potentiels. « Je ne vois pas comment il y aurait pu y avoir plusieurs chaînes hiérarchiques de commande alors que l’objectif était unique, à savoir libérer Bangui et repousser les forces rebelles vers la frontière tchadienne ».

M. Bemba est poursuivi pour manquement à contrôler ses troupes qui auraient massacrés, violés et pillés lors de leur déploiement dans le pays voisin. Il a nié les charges, arguant qu’il n’exerçait pas le commandement sur ses troupes. Il a soutenu que c’était plutôt le président centrafricain Ange-Félix Patassé qui commandait ces soldats.

Le général Seara a rédigé un rapport pour la Cour, basé sur l’analyse de documents mis à sa disposition par la défense et sur les déclarations des responsables de l’armée centrafricaine et du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) de l’accusé. La plupart des officiers qu’il a interviewés ont joué un rôle central dans le conflit.

Le rapport de juillet 2012 de cet expert conclut que les autorités centrafricaines ont délivré des directives à toutes les forces loyalistes participant au conflit. Dans ce rapport, il a décrit la chaîne de commandement de ces groupes armés. Lors de cette description faite devant la Cour cet après-midi, il a indiqué que M. Patassé était le commandant en chef de toutes ces forces loyalistes.

Ces groupes comprenaient l’armée régulière centrafricaine (FACA), le MLC, les forces de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), la garde présidentielle, les forces des milices privées dirigées par le colonel Abdoulaye Miskine et par Paul Barrel ainsi que les milices ethniques locales.

Selon l’expert, les forces armées de la RCA n’avaient pas pu laisser les soldats congolais conduire des opérations de manière indépendante et être perçus comme ceux qui auraient restauré l’ordre. « C’est une question de fierté nationale que de voir les forces armées nationales impliquées dans les opérations au lieu de les laisser à des forces étrangères », a-t-il déclaré. Par conséquent, les forces congolaises ne pouvaient avoir conduit leurs propres opérations militaires.

Le général Seara a servi dans l’armée française pendant 37 ans et est spécialisé dans le renseignement, les affaires civilo-militaires, la formation et le commandement. Il a également servi dans l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en Bosnie-Herzégovine de 2004 à 2006.

L’expert a également déclaré aujourd’hui que Mustafa Mukiza, le commandant des troupes congolaises déployées dans le pays voisin, était en opération « loin des commandants [centrafricains] qui commandaient toutes les forces loyalistes ». Qui plus est, le général Mukiza « était sous les ordres des forces de la RCA et de personne d’autre ».

« Il a obéit aux ordres qu’il a reçu. Je ne vois pas comment il aurait pu agir autrement », a déclaré l’expert. « Ils [le MLC] avaient un rôle à jouer. S’ils avaient mené leurs propres opérations, ils auraient été expulsés ».

Le général Seara poursuivra son témoignage demain matin.

 

2 Commentaires
  1. Faire dire la justice et nous cet homme car son pays a besoin de lui. Son absence ressemble a ce adage ici: qund le n’est pas lA la souris dance

  2. The Bemba mathematics is very simple, is detained because of leaving Kabila to work freely with the super power and Kagama. What so ever happened Bemba is not responsible. This confusion of ruling that is why in future KATANGA must be free from this trouble some Congo.


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