Jacques Seara, un général retraité de l’armée française témoignant au procès pour crimes de guerre de Jean-Pierre Bemba, a déclaré aujourd’hui que bien que le journal de communication présenté par les procureurs montrait que les commandants de l’accusé allaient s’approvisionner dans leur quartier général congolais, la logistique pour les forces était en fait sous la responsabilité des autorités militaires centrafricaines.
Lors du contre-interrogatoire mené par l’avocat de l’accusation Eric Iverson, le général qui témoignait en tant qu’expert militaire pour la défense a indiqué que les stocks manquaient en République centrafricaine (RCA) et si le combat devait continuer, il pouvait être « nécessaire » que les munitions viennent d’ailleurs. Le contre-interrogatoire s’est déroulé pour l’essentiel à huis clos.
M. Iverson a lu des extraits d’un message radio de janvier 2003 de Mustafa Mukiza, le commandant sur le terrain des troupes du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) dans le pays en conflit. Le message adressé au chef d’état-major du groupe demandait un lot important d’équipements, notamment des pistolets mitrailleurs, des grenades, des moteurs et des munitions. Le message était signé « Nous avons confiance en la hiérarchie ».
« Est-ce que votre conclusion selon laquelle les autorités de la RCA géraient la logistique serait erronée si le quartier général du MLC fournissaient les munitions ? », a demandé M. Iverson.
« La logistique était prise en charge par les autorités centrafricaines. Ce la ne signifie pas qu’à tout moment, les stocks et les munitions de la RCA étaient suffisants pour fournir toutes les forces », a répondu l’expert.
De plus, il a affirmé que si le haut commandement du MLC répondait effectivement aux demandes de munitions, ce qui n’était pas indiqué dans le message, il pouvait ne pas avoir les moyens de les fournir aux troupes congolaises sur le terrain sans l’aide des autorités centrafricaines.
L’expert a déclaré, « Ces quantités, combien de tonnes pensez-vous que cela représente ? Combien de personnes étaient-elles nécessaires pour les déplacer ? Qui les transportaient ? Elles devaient être chargées. C’est de la logistique ».
Le général Seara s’est présenté à la barre pour la première fois mardi. Lors de son témoignage qui a duré une semaine, il a affirmé que M. Bemba n’exerçait pas le commandement de ses troupes que les procureurs accusent d’avoir commis des crimes généralisés sur la population civile de la RCA. Il a également déclaré que les troupes de l’accusé étaient fournies en éléments militaires, notamment par l’attribution de fréquences radio, en équipements de communication, en armes, en uniformes et en soutien logistique aux troupes congolaises.
Le général Seara est le premier témoin à a effectuer une déposition pour l’ancien vice-président congolais qui doit répondre à trois crimes de guerre (meurtre, viol et pillage) et à deux crimes contre l’humanité (meurtre et viol) devant la Cour pénale internationale (CPI). Les procureurs soutiennent que M. Bemba connaissait le comportement répréhensible de ses troupes mais qu’il ne les avait pas sanctionnées.
Tout en reconnaissant la présence de ses troupes dans le pays voisin afin d’aider les forces loyales au président de l’époque Ange-Félix Patassé à combattre une insurrection rebelle menée par François Bozizé, M. Bemba a nié les cinq chefs retenus à son encontre. Il soutient que les troupes étaient sous le commandement direct de M. Patassé.
Le contre-interrogatoire du général Seara par l’accusation se poursuivra demain matin.
Degueux!!!! ça c l’homme blanc une cabale en toute piece!
La divinité de la verité reside dans le fait que même au fin fond du mensonge , subsiste toujours les germes inébranlable de la verité qui permettent aux esprits épris de justice de se constituer la prémisse de la preuve !!! INGETA !!!