Dans le cadre d’un nouveau plan approuvé par les juges de la Cour pénale internationale (CPI), le procès de Jean-Pierre Bemba entendra la déposition d’un témoin de la défense habitant l’Europe avant que le reste des témoins n’apportent leur témoignage. Cette situation découle des difficultés rencontrées pour faire venir certains témoins, habitant prétendument en Afrique, à La Haye où la CPI juge l’ancien vice-président de la République démocratique du Congo.
En octobre 2012, les juges Sylvia Steiner, Kuniko Ozaki et Joyce Aluoch ont décidé que cinq témoins habitant en Europe, ainsi qu’un sixième dont le lieu de résidence n’a pas été divulgué, débuteront leur témoignage la semaine prochaine puisqu’ils ne rencontrent aucune difficulté à comparaître devant la Cour. Une fois que ce groupe aura terminé de témoigner, la Cour entendra la déposition du reste des témoins. Certains de ces témoignages seront réalisés par lien vidéo ou depuis la salle d’audience du Tribunal pénal international pour le Rwanda (ICTR) à Arusha, en Tanzanie.
La défense de M. Bemba a débuté la présentation de ses témoignages le 14 août 2012 et a appelé quatre des 63 témoins prévus. Parmi ceux qui ont déjà témoigné figurent trois experts et un témoin de crimes.
Depuis la dernière semaine de septembre, l’indisponibilité de deux témoins a entraîné l’annulation des audiences. Le ‘‘témoin D04-07’’ a témoigné pendant trois jours puis a disparu du tribunal avant de conclure son témoignage. Le ‘‘témoin D04-11’’ devait comparaître ensuite mais il n’a pas embarqué à bord de son vol vers La Haye et n’a pu être retrouvé.
La défense a affirmé la semaine dernière à une conférence de mise en état que certains témoins étaient « vulnérables », qu’il était probable que d’autres s’incriminent eux-mêmes lors de leur témoignage et qu’enfin d’autres encore soient préoccupés par leur sécurité et celle de leurs familles. L’avocat principal de la défense Aimé Kilolo-Musamba a déclaré que 35 de leurs 59 témoins à décharge ne rencontreront aucun obstacle en comparaissant devant la Cour. Parmi les 35 témoins, cinq résident en Europe et possèdent des documents de voyage.
M. Bemba est jugé devant la CPI depuis novembre 2010. Il a nié les accusations selon lesquelles il n’a pas réussi à contrôler ou punir ses soldats du Mouvement pour la libération du Congo qui auraient perpétré en masse des viols, des meurtres et des pillages sur des civils en République centrafricaine lors d’un conflit armé en 2002 et 2003.
Les audiences du procès devraient reprendre le lundi 15 octobre 2012.
mais vous l’administrateur du site si ce wakabi ou l’autre suedois pourquoi vous mettez autant des temps pour traduire en francais.la plupart des congolais ne comprennent pas l’anglais mais ce proces nous concernent nous congolais en premier.