Un témoin de la défense a nié les suggestions de l’accusation selon lesquelles il pourrait avoir reçu de l’argent afin de témoigner en faveur de Jean-Pierre Bemba, l’ancien sénateur congolais jugé devant la Cour pénale internationale (CPI).
L’ancien gendarme de la République centrafricaine (RCA), qui témoigne sous le pseudonyme de ‘‘témoin D04-51’’, a été interrogé par l’avocat de l’accusation Thomas Bifwoli : « Avez-vous reçu de l’argent de la part de M. Bemba ? ».
Lorsque le témoin a répondu qu’il n’avait reçu aucun paiement de ce type, l’avocat de l’accusation a demandé s’il avait reçu de l’argent de la Cour.
« Non, même pas de la Cour », a rétorqué le témoin. « Lorsque je suis arrivé, ils m’ont donné 44 euros. Je voulais dire non, j’ai demandé pourquoi ils me donnaient de l’argent. Ils m’ont dit, c’est pour vos cigarettes… en gros, c’est de l’argent pour vos petites dépenses ».
M. Bifwoli a ensuite demandé au ‘‘témoin D04-51’’ si des promesses lui avaient été faites en échange de son témoignage. Le témoin a déclaré que, avant de se rendre à La Haye, il avait discuté avec un fonctionnaire de l’Unité d’aide aux victimes et aux témoins (VWU) de la possibilité d’être indemnisé pour compenser la perte de revenu découlant du fait d’avoir été tenu éloigné de son travail. Le fonctionnaire lui a indiqué qu’ils examineront ses horaires de travail et envisageront une indemnité.
Le ‘‘témoin D04-51’’ a déclaré qu’il travaillait actuellement comme chauffeur de taxi en France et qu’il était payé en fonction des heures qu’il effectuait. Il a également indiqué qu’il avait rencontré une fois l’équipe de défense de M. Bemba à Paris et que, une fois qu’il avait donné son accord pour témoigner, toutes les dispositions pour son voyage et son séjour à La Haye avaient été prises par le VWU.
Pendant la suite de l’interrogatoire du témoin, notamment pour savoir s’il avait reçu un remboursement lorsqu’il avait rencontré l’équipe de défense à Paris, M. Bifwoli a demandé que l’audience passe à huis clos.
Entretemps, le ‘‘témoin D04-51’’ a également indiqué avoir entendu à la station de radio centrafricaine Ndeke Luka que des crimes, tels que des viols, des meurtres et des pillages avaient été commis par des rebelles dirigés par François Bozizé ainsi que par les combattants du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) de M. Bemba. Il a ajouté que, toutefois, du fait de la confusion qui régnait pendant le conflit armé de 2002-2003, il était difficile de dire qui avait commis ces crimes.
Le témoin a déclaré avoir été bouleversé lorsqu’il avait entendu à la radio que les soldats du MLC commettaient des atrocités. « Comment pouvaient-ils violer nos sœurs ? Cela m’a choqué et cela m’a mis en colère aussi », a-t’il indiqué. Il n’a cependant pas été personnellement témoin de la commission de ces crimes. Le ‘‘témoin D04-51’’ a également affirmé que, le 25 octobre 2002, les rebelles de M. Bozizé avaient pillé sa maison et avaient tué son frère.
L’avocat des victimes Assingambi Zarambaud a demandé au témoin s’il avait entendu parler du pillage par le MLC des équipements de musique au Régiment d’appui. Il a également soutenu que le MLC avait arrêté des soldats centrafricains, les avaient déshabillés, les avaient battus et avaient pris leurs armes. Le témoin a répondu que tandis qu’il avait entendu parler du pillage des équipements de musique, il entendait parler pour la première fois de l’agression de 30 soldats.
M. Bemba est accusé de meurtre, de viol et de pillage par la CPI. Les procureurs soutiennent qu’il n’a ni contrôlé ni puni ses combattants qui ont commis des actes de violence sur des civils centrafricains. Il a plaidé non coupable au procès qui a débuté en novembre 2010. La plaidoirie de la défense a débuté en août 2012 et, jusqu’à présent, neuf témoins ont témoigné en sa faveur sur un total de 64 témoins proposés.
Le procès se poursuivra lundi matin prochain avec la déposition d’un nouveau témoin.
Bonjour à toute la juré
Comment voulez vous juger une seule troupe pendant cette guerre; ils avaient deux troupes
Et les soldats profitent toujours lorsque il n’ya un conflit donc une guerre alors si il avaient des atrocités côté MLC veut dire avaient aussi côté Centre Africain vu que ils avaient aussi des tchadiens côté centre Africain.
Tout cela est politique nous demandons une justice équitable si il faut méttre un responsable en prison C’est bien JOSEPH KABILA qui commets des crimes en RDC tel que Chebey Bazana et tant d’autres Kabila à peur de Jean Pierre Bemba voilà la raison pour la quelle Mr Bemba est toujours enfermé ca c’est la réalité que vous sachiez que la justice de Dieu existe une justice correct et juste je vous rémercie