Le procès de Jean-Pierre Bemba devrait reprendre demain après que l’audience initialement prévue pour aujourd’hui ait été annulée pour des motifs qui demeurent inconnus. Lors de l’ajournement du procès vendredi dernier, le juge président Sylvia Steiner a indiqué que le prochain témoin convoqué n’était pas en mesure de débuter son témoignage.
Le procès, qui a commencé devant la Cour pénale internationale (CPI) en novembre 2010, a entendu 10 témoins de la défense depuis août dernier. Les avocats de M. Bemba ont déclaré aux juges qu’ils espéraient appeler environ 64 témoins ayant une « connaissance concrète » de la période de cinq mois pendant laquelle les soldats de l’accusé ont été déployés en République centrafricaine (RCA).
L’indisponibilité des témoins a toutefois ralentit la poursuite de la plaidoirie de la défense. Les audiences, par exemple, ont été suspendues pendant trois semaines à la fin du mois de septembre parce que les témoins qui devaient témoigner n’étaient plus disponibles. L’un d’entre eux, le ‘‘témoin D04-07’’, qui a déjà témoigné pendant trois jours, a disparu du logement fourni par la Cour et ne s’est plus présenté depuis. Un deuxième témoin, le ‘‘témoin D04-07’’, qui devait ensuite témoigner, n’a pas embarqué à bord de l’avion à destination de La Haye et est resté introuvable.
Cette situation a poussé les juges à ordonner une modification de l’ordre de comparution des témoins de la défense pour que les témoins venant d’Europe témoignent en premier. Cinq d’entre eux se sont présenté à la barre depuis le 15 octobre. M. Bemba, un ancien vice-président de la République démocratique du Congo (RDC), a nié les cinq chefs d’accusation découlant de son manquement présumé à discipliner ses combattants du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) que les procureurs accusent d’avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité en 2002 et en 2003 en RCA.
Le procès devrait reprendre demain, le 6 novembre 2012.