457 autres victimes ont été autorisées à participer au procès de Jean-Pierre Bemba, l’ancien vice-président de la République démocratique du Congo accusé de viols, de meurtres et de pillages perpétrés par ses soldats.
Dans leur décision du 9 mars, les juges du procès ont rejeté 12 demandes et ont ordonné au greffe de la Cour de soumettre à la Chambre un rapport sur toutes les demandes potentielles relatives à des mesures spéciales ou de protection pour les victimes.
Avant cette dernière décision, les juges avaient permis à 2 287 victimes de participer à ce procès qui a débuté en novembre 2010. Les représentants légaux des victimes sont toujours présents au tribunal lors des audiences, y compris celles qui se tiennent à huis clos.
De plus, les juges ont autorisé cinq victimes à apporter un témoignage au cours du procès. Deux des victimes donneront un témoignage oral devant la Cour tandis que trois victimes exprimeront leurs points de vue en personne, bien que les modalités doivent être encore déterminées par les juges.
En ce qui concerne les dernières demandes de participation au procès, la défense a demandé aux juges de rejeter l’ensemble des demandes des 471 victimes. Elle conteste « le lien de causalité établi entre les dommages subis et la localisation des troupes du MLC [Mouvement pour la libération du Congo] ou les charges retenues contre l’accusé. Le MLC était une milice dirigée par M. Bemba, dont les soldats sont accusés par les procureurs d’avoir agressé les civils en République centrafricaine.
La défense a également affirmé que certaines demandes étaient incomplètes et a mis en doute la crédibilité du nombre de documents d’identité et les récits fournis par les demandeurs.
L’accusation a soutenu que 403 des 471 demandeurs devraient être autorisés à participer puisqu’ils remplissent toutes les conditions requises en vertu de l’article 68(3) du Statut de Rome pour participer à l’étape du procès. Finalement, les juges ont approuvé 457 des 471 demandes.
Depuis mardi dernier, le tout dernier des 40 témoins de l’accusation a témoigné en totalité à huis clos. Se présentant sous le pseudonyme de ‘‘témoin 36’’, il déposera via un lien vidéo depuis la capitale congolaise Kinshasa.
Le procès doit se poursuivre lundi matin.
