Un expert militaire a déclaré que Jean-Pierre Bemba n’avait pas les moyens de contrôler ses troupes déployées lors du conflit armé, fait pour lequel il est jugé devant la Cour pénale internationale (CPI).
Témoignant pour sa deuxième journée, le brigadier général français à la retraite, Jacques Seara, a fait remarquer que l’accusé ne possédait pas de centre des opérations dans le pays en conflit qui lui aurait permis de recueillir des renseignements sur les troupes ennemies et de délivrer des ordres. Á ce titre, il a déclaré, « Je ne vois pas comment M. Bemba a pu être informé de ce qui se passait à Bangui ».
Il a poursuivi : « Commander 1 500 personnes sur le terrain depuis une distance de 1 000 kilomètres dans une situation où on n’est pas informé sur les troupes ennemies, le terrain, les munitions, les détails du centre des opérations, la cohésion par rapport à la mission des autres forces, je ne vois pas comment il est possible de commander dans ces circonstances ».
Le général Seara est le premier témoin appelé par la défense de M. Bemba, un ancien vice-président de la République démocratique du Congo qui est jugé pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Les crimes découlent des atrocités qui auraient été commises par ses combattants lorsqu’ils ont été déployés lors d’un conflit armé en République centrafricaine (RCA).
Pendant ce conflit, M. Bemba est demeuré dans son quartier général situé en République démocratique du Congo (RDC) mais les procureurs l’accusent d’avoir maintenu un commandement effectif de ses troupes. Ils soutiennent également qu’il savait que ces combattants commettaient des atrocités mais qu’il ne les avait ni punis ni arrêtés. Il a nié les accusations.
Le témoignage de l’expert militaire affirme que M. Bemba n’était pas le commandant de ses troupes. En fait, l’expert a réfuté l’argumentation de l’accusation selon laquelle l’accusé communiquait directement et régulièrement avec ses combattants présents sur le front.
Certains témoins de l’accusation ont affirmé que M. Bemba était toujours en contact direct et régulier avec ses troupes et que l’accusé communiquait avec ses commandants par le biais d’une radio, d’un téléphone satellite Thuraya et d’un téléphone portable. Le général Daniel Opande, un expert militaire appelé par l’accusation en décembre dernier, a affirmé qu’il avait des « moyens certains » de donner des ordres directs à ses troupes depuis chez lui et en RCA pour les empêcher de commettre des atrocités.
Le général Seara a toutefois affirmé que Mustafa Mukiza, qui commandait les troupes congolaises déployées dans le pays voisin, était le seul en mesure de maintenir un lien administratif avec le quartier général situé en RDC et de faire des rapports réguliers sur la situation du pays en conflit et sur les difficultés rencontrées. Il a indiqué que les messages du colonel Mustafa, y compris les rapports sur les décès et les blessures, étaient spécifiquement adressés au chef d’état-major du MLC, le général Dieudonné Amuli.
L’expert a expliqué que, d’après l’analyse des documents et interviews faites avec les officiers supérieurs de la milice de l’accusé et de l’armée centrafricaine, il était peu probable que le colonel Mustafa et M. Bemba aient été en mesure de communiquer directement. Cette situation provenait du fait qu’à l’époque, « il n’était pas possible » d’utiliser des téléphones portables dans le quartier général du MLC situé dans la ville congolaise de Gbadolite et qu’il aurait fallu que M. Bemba ait eu le numéro de téléphone du commandant présent dans la zone des combats pour pouvoir l’appeler. Et bien que les communications aient été possibles par le biais d’un téléphone satellite si les deux parties avaient un équipement, la communication n’aurait pas été sécurisée puisqu’elle aurait été susceptible d’être interceptée, notamment par les troupes ennemies.
« Il n’aurait pas été possible dans les circonstances que nous connaissons que M. Bemba commande le colonel Mustafa en utilisant un téléphone Thuraya », a-t-il déclaré. Il a ajouté que toute information qui aurait été partagée entre les deux personnes aurait été une « information de source ouverte à tous ».
L’avocat de la défense Aimé Kilolo-Musamba a demandé au témoin s’il était possible de commander une force située à l’étranger qui était impliquée dans des opérations conjointes avec d’autres forces. L’expert a répondu que cela n’était pas possible. Il a déclaré que, une fois que les soldats du MLC ont été appelés pour travailler avec les forces centrafricaines, été nourris, équipés, hébergés et devant honorer les ordres des autorités de ce pays, à ce moment-là ces soldats ont été intégrés aux forces nationales et ne pouvaient s’engager dans leur propre guerre.
« Tous les contingents d’une force multinationale sont sous le même commandement. Ils [le MLC] se sont engagés dans une guerre définie par la République centrafricaine », a affirmé le général Seara.
« M. Bombayake a reçu l’ordre d’organiser les forces de la RCA et les forces alliées, y compris le MLC. Le général Bombayake est devenu le chef de M. Mustafa », a expliqué l’expert. Le général Ferdinand Bombayake a dirigé la garde présidentielle centrafricaine qui a mené le combat contre les insurgés.
Entretemps, les documents présentés devant la Cour aujourd’hui ont montré que le gouvernement de la RCA a autorisé la fourniture d’éléments militaires, notamment l’attribution de fréquences radio, des équipements de communication, des armes, des uniformes et un soutien logistique aux troupes congolaises.
Le général Seara a déclaré que lorsque les troupes de l’accusé étaient arrivées en RCA, elles avaient été équipées et habillées « de la même façon » que les forces armées centrafricaines. Les uniformes fournis aux soldats étrangers n’étaient différents de ceux des forces nationales locales que par le fait qu’ils ne portaient pas de bérets, de grade et d’insigne.
L’expert a également indiqué que les autorités centrafricaines avaient offert aux soldats étrangers une indemnité pour acheter de la nourriture dans les marchés de la capitale Bangui.
« Lorsque vous avez mené votre analyse, y avait-il des cas de pillages ou de vols dus au manque de nourriture ? », a demandé M. Kilolo-Musamba.
« Non. Au contraire, les témoins que j’ai interviewés à Kinshasa étaient totalement satisfaits de la manière dont ils avaient été nourris », a répondu le général Seara.
L’expert militaire poursuivra son témoignage demain matin.
Bemba doit sortire, les congolais l’attendent pour liberer notre pays.
nous demandons l’intervation des Etats Unies, Anglaitere, France,Allemangne,la Belgique pour la liberation definitive de notre fils Bemba.
merci.
madame la procureure ben souda faites votre travail correctement pour gagner en credibilité et si vous n’avez pas assez des preuves pour condamner bemba svp relachez le car il ya plus grave crimes qui se commet chaque jour ici au congo avec l’imposteur tutsi rwandais hippolyte kanambe alias joseph kabila qui tue au travers de ces gardes republicaines.svp liberez JEAN PIERRE BEMBA car DIEU l’a choisi pour redresser le congo et s’il ya eu bavures qu’il paie mais soit liberer.
l’expert a raison