La semaine dernière, un expert militaire, qui est le premier témoin appelé par la défense de Jean-Pierre Bemba, a apporté un témoignage déchargeant l’accusé de la responsabilité de commandement de ses soldats du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) qui sont accusés d’avoir commis des viols, des meurtres et des pillages.
Un brigadier-général de l’armée française, Jacques Seara, a déclaré que les troupes de l’accusé déployées lors du conflit qui a eu lieu en République centrafricaine (RCA) étaient sous le commandement général du président Ange-Félix Patassé.
Bien que les procureurs affirment que l’accusé exerçait un plein commandement et un contrôle direct sur ses troupes qui étaient présentes sur le front, la défense nie cette accusation, arguant que c’étaient les généraux centrafricains qui commandaient les soldats. M. Bemba, détenu dans le quartier pénitentiaire de la Cour depuis quatre ans, est jugé depuis novembre 2010 pour manquement à arrêter ou punir ses soldats déchaînés.
L’expert militaire, le premier des 63 témoins que la défense a l’intention d’appeler, a témoigné que son enquête avait conclu que les forces rebelles dirigées par François Bozizé avaient commis des atrocités sur les civils lors de leur progression pour prendre le pouvoir. « J’ai remarqué dans les documents que j’ai analysés et dans les interviews conduites que les personnes subissaient des pressions pour rester loyales aux forces rebelles et pour coopérer dans la mesure du possible avec ces forces que cela leur plaisait ou non », a déclaré l’expert.
M. Bozizé a mené la rébellion de 2002-2003 contre le régime du président Patassé, prenant le pouvoir en mars 2003. Il est toujours président de la RCA. M. Patassé, qui avait invité les troupes de M. Bemba dans le pays, est décédé en avril 2011.
Le général Seara a indiqué que les rebelles de Bozizé ne possédaient que du carburant et des munitions et que, par conséquent, « ils vivaient aux dépens des gens et certains actes de violence étaient commis ». Les combattants de M. Bozizé comprenaient des soldats qui avaient fait défection à M. Patassé ainsi que des tchadiens. L’expert a affirmé qu’il n’y avait aucune discipline au sein des combattants de M. Bozizé et qu’il était difficile de les garder sous contrôle.
« Les tchadiens étaient des volontaires ou des mercenaires sans formation militaire mais capables de manier des armes », a déclaré le général. Il a ajouté que, d’après le témoignage de soldats centrafricains qui avaient combattu avec M. Bozizé et qui avaient été commandés par ce dernier, les tchadiens « avaient un sentiment d’indépendance ».
L’expert a déclaré que les rebelles de M. Bozizé avaient commis des actes de violence lors de leur progression depuis le Tchad jusqu’à la capitale Bangui, lors de leur retraite après la défaite de Bangui et lors de leur prise de pouvoir finale.
De plus, il a réaffirmé que M. Bemba avait d’autres questions plus urgentes au Congo à l’époque, qui exigeait plus son attention que les évènements en RCA. « Nous devons savoir que M. Bemba avait d’autres préoccupations en dehors de celles de la RCA. Il avait d’autres brigades au Congo pour des questions plus immédiates d’ordre politique », a déclaré le général.
Concernant la capacité de M. Bemba à contrôler ses forces, l’expert a fait remarquer que l’accusé ne possédait pas de centre des opérations dans le pays en conflit pour recueillir des renseignements sur les troupes ennemies et pour délivrer des ordres. Á ce titre, il a déclaré, « Je ne vois pas comment M. Bemba a pu être informé de ce qui se passait à Bangui ».
Il a poursuivi : « Commander 1 500 personnes sur le terrain depuis une distance de 1 000 kilomètres dans une situation où on n’est pas informé sur les troupes ennemies, le terrain, les munitions, les détails du centre des opérations, la cohésion par rapport à la mission des autres forces, je ne vois pas comment il est possible de commander dans ces circonstances ».
L’expert a réfuté l’argumentation de l’accusation selon laquelle l’accusé communiquait directement et régulièrement avec ses combattants présents sur le front.
Certains témoins de l’accusation ont déclaré que M. Bemba était en contact direct et régulier avec ses troupes et que l’accusé communiquait avec ses commandants par le biais d’une radio, d’un téléphone satellite Thuraya et d’un téléphone portable. Le général Daniel Opande, un expert militaire appelé par l’accusation en décembre dernier, a affirmé qu’il avait des « moyens certains » de donner des ordres directs à ses troupes depuis chez lui et en RCA pour les empêcher de commettre des atrocités.
Le général Seara a toutefois affirmé que Mustafa Mukiza, qui commandait le contingent congolais déployé dans le pays voisin, était le seul en mesure de maintenir un lien administratif avec le quartier général du groupe situé au Congo et de faire des rapports réguliers sur la situation du pays en conflit et sur les difficultés rencontrées. Il a indiqué que les messages du colonel Mustafa, y compris les rapports sur les décès et les blessures, étaient spécifiquement adressés au chef d’état-major du MLC, le général Dieudonné Amuli.
L’expert a expliqué que, à partir de l’analyse des documents et interviews faites avec les officiers supérieurs de la milice de l’accusé et de l’armée centrafricaine, il était peu probable que le colonel Mustafa et M. Bemba aient été en mesure de communiquer directement. Cette situation provenait du fait qu’à l’époque, « il n’était pas possible » d’utiliser des téléphones portables dans le quartier général du MLC situé dans la ville congolaise de Gbadolite et qu’il aurait fallu que M. Bemba ait eu le numéro de téléphone du commandant présent dans la zone des combats pour pouvoir l’appeler.
Et bien que les communications aient été possibles par le biais d’un téléphone satellite si les deux parties avaient un équipement, la communication n’aurait pas été sécurisée puisqu’elle aurait été susceptible d’être interceptée, notamment par les troupes ennemies.
« Il n’aurait pas été possible dans les circonstances que nous connaissons que M. Bemba commande le colonel Mustafa en utilisant un téléphone Thuraya », a-t-il déclaré. Il a ajouté que toute information qui aurait été partagée entre les deux personnes aurait été une « information de source ouverte à tous ».
Sur le commandement des troupes de l’accusé, il a déclaré : « M. Bombayake a reçu l’ordre d’organiser les forces de la RCA et les forces alliées, y compris le MLC. Le général Bombayake est devenu le chef de M. Mustafa ». Le général Ferdinand Bombayake a dirigé la garde présidentielle centrafricaine qui a mené le combat contre les insurgés.
Entretemps, les documents présentés devant la Cour ont montré que le gouvernement de la RCA a autorisé la fourniture d’éléments militaires, notamment l’attribution de fréquences radio, des équipements de communication, des armes, des uniformes et un soutien logistique aux troupes congolaises.
Le général Seara a également indiqué que les autorités centrafricaines avaient offert aux soldats étrangers une indemnité pour acheter de la nourriture dans les marchés de la capitale Bangui.
« Lorsque vous avez mené votre analyse, y avait-il des cas de pillages ou de vols dus au manque de nourriture ? », a demandé l’avocat de la défense Aimé Kilolo-Musamba.
« Non. Au contraire, les témoins que j’ai interviewés à Kinshasa étaient totalement satisfaits de la manière dont ils avaient été nourris », a répondu le général Seara.
Le rapport de juillet 2012 de cet expert avait conclu que les autorités centrafricaines avaient délivré des directives à toutes les forces loyalistes participant au conflit. Dans ce rapport, il a décrit la chaîne de commandement de ces groupes armés. Lors de cette description faite devant la Cour, il a indiqué que M. Patassé était le commandant en chef de toutes les forces loyalistes.
Ces groupes comprenaient l’armée régulière centrafricaine (FACA), le MLC, les forces de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), la garde présidentielle, les forces des milices privées dirigées par le colonel Abdoulaye Miskine et par Paul Barrel ainsi que les milices ethniques locales.
Il a déclaré que les forces armées de la RCA n’avaient pas pu laisser les soldats congolais conduire des opérations de manière indépendante et être perçus comme ceux qui auraient rétabli l’ordre. « C’est une question de fierté nationale que de voir les forces armées nationales impliquées dans les opérations au lieu de les laisser à des forces étrangères », a-t-il affirmé. Par conséquent, les forces congolaises ne pouvaient avoir conduit leurs propres opérations militaires.
Vendredi, les procureurs ont remis en cause les conclusions du général Seara. L’avocat de l’accusation Eric Iverson a souligné que l’expert n’avait pas examiné tous les faits et documents pertinents qui lui auraient permis d’étayer ses conclusions qui contredisent celles établies par l’expert militaire de l’accusation.
Dans le rapport de l’expert de la défense, qui constitue le fondement de son témoignage, le général Seara a contesté les conclusions de l’expert de l’accusation. Ce dernier, un général kenyan à la retraite, le général Daniel Opande, avait affirmé que l’accusé avait les moyens nécessaires pour commander directement ses troupes pendant le conflit. L’essentiel du contre-interrogatoire du général Seara s’est déroulé à huis clos.
« Seriez-vous surpris d’apprendre qu’il [le général Opande] a examiné sept documents, totalisant 100 pages, que vous n’avez pas examinés et puisque vous n’avez pas étudié les mêmes informations ou ensembles de données, n’est-il pas injuste de critiquer ou d’apprécier son avis d’expert ? », a demandé M. Iverson.
« Si l’autre expert a reçu des documents différents, il est fort possible qu’il tire une autre conclusion. Pourtant, après avoir lu le rapport de l’autre expert militaire, en sus des autres documents, on peut encore formuler des observations », a répondu le général Seara.
Le général Opande a rédigé un rapport pour la Cour sur les structures de commandement militaire et la responsabilité de commandement. Le rapport est basé sur les documents fournis par le Bureau du Procureur (BdP), notamment sur les déclarations des témoins et d’autres documents. Dans son témoignage de décembre dernier, le général kenyan a affirmé que M. Bemba avait, par le biais de transmissions par fils ou par radio, des « moyens certains » de donner des ordres directs à ses troupes déployées sur le front centrafricain depuis son quartier général congolais.
Le procès reprendra mardi 21 août avec la suite du contre-interrogatoire du général Seara mené par les procureurs.
Nous,peuple congolais, nous comprenons pas pourquoi vous accuser ce monsieur , car il est innocent ;si vous le faites pour vos interets dites nous car il a commis aucun crime
l’accusation est aller vite en besogne et maintenant elle revient a la defense de demonter point par point les charges retenues contre bemba et faut pas oublier que la plupart des temoins a charge sont instrumentalisés par le gouvernement de kabila pour juste faire condamner bemba afin qu’il reste en prison et que kabila continue a piller et regner avec ses soutiens de la finance internationale et les multinationales qui violent et pillent les congolais et congolaises et aussi ces temoins ont leur a fait miroiter l’espoir de toucher des sommes rondellettes en guise de remerciement .
c’est vraiment !!!! Je manque les mots comment le monde peut etre si cruel, Liberez Jean pierre Bemba c quoi le probleme!!!
Avec Dieu Jean Pierre Bemba Gombo va être bientôt libéré et avec sa libération sera celle de notre Patrie, la RDC.
Viva la Patrie
Vive JP Bemba Gombo, l’espoir du peuple congolais.
Le 29 Août 2012,
Les conclusions de l’Expert militaire Kenyan, le Général en retraite, Monsieur OPANDE sont partisanes et incorrectes, pour des raisons ci-après:
1° Le Général Kenya est anglosaxon, c’est à dire qu’il s’inspire de l’organisation et le fonctionnement de l’armée sous cette logique, alors que la RCA a le système francophone;
2° Par contre le Général Français, Monsieur Séara est Francophone et les militaires Centrafricains s’inspirent de la logique militaire francaise dans la mesure où ils sont formés dans les académies militaires françaises ou Sénégalaises.
3° Le territoire sur lequel se déroulaient les opérations est francophone.
4° Les militaires Congolais du MLC ont la culture militaire francophone pour la plupart parce qu’ils sont de la colonie belge, formés dans les académies militaires francophones (France, Belgique).
Envoyés en appui aux éléments Centrafricains, c’est la tactique et stratégie militaires francophones qui devraient prévaloir et ne peut le décripter qu’un expert francophone.
Le commendement militaire est aussi culturel.
5° En déhors de 1.500 hommes congolais du MLC, l’armée régulière centrafricaine était appuiyée par:
– 50 éléments Djiboutiens;
– 30 éléments Soudanais et
– 100 éléments Libyens.
Doù vient que l’on s’accroche obstinément à JP BEMBA qui n’avait pas le contrôle effectif de ses hommes à cette période, au moment où il était occupé des accords politiques de San city.
La déposition du Général Siara a donné un éclairage qui permet aux juges de se faire une idée claire et nette afin de fonder leur conviction sur le verdict qu’ils rendront.
Les élucubrations des avocats de l’acusation ne peuvent pas faire évoluer l’affaire, car ils n’ont pas fait l’académie militaire comme le Général Séara.
Très honnêtement, le Procureur qui devrait instruire aussi à décharge doit humblement reconnaître l’erreur de ses enquêteurs.
Avec Dieu, nous vaincrons.
Il s’agit sans conteste d’un procès politique. Bemba, il est vrai, a commis l’erreur de croire en ce fameux Louis Michel qui lui avait demandé de reconnaître la victoire de Kabila, et qui, par après, a fait actionner un dossier bidon afin de permettre à Kabila d’aller aux élections de 2011 sans concurrent de taille. Il est innocent, tout le monde le sait. Sinon comment expliquer que dans un système judiciaire honnête, un procureur instruise UNIQUEMENT à charge ?
je suis congolais ,vraiment je ne comprend pas pourquoi Mr.jp bemba contunue à être à la cpi
pendant que tout démontre de son innocence ,en tant que congolais je me laisse comprendre
que le congo étant dans le complot de la balkanisation il fallait l’afaiblir en lui enlevent ses fils
capable de protégé son peuple ,pour nous laisser un petit Rwandais au sommet avec la complicité de puissance nous disons à la Balkanisation et veuiller libérer jean pierre bemba .
Nous congolais nous ne sommes pas d’avis pour notre division car entre nous il n’ya pas un problème par contre la communauté internationale veut nous voir divisé pour bien exploité le congo au détriment de sa population nous NON
je m’adresse à la procureur Fatou bensouda de ne plus faire comme louis moréno o campo
un corrompus ,veuiller arrêté bosco ntanganda et les autres et jugé les crimes perpetré au congo de plus de 6.5 millions des populations nous ne sommes pas des chiens par contre des hommes comme vous. le congo c’est un don de Dieu le père ce qui est écrit est écrit personne de comme des mortels ne le changera sauf Dieu tout puissant. merçi.
si je peux commencer par cette exhortation à mes frères blancs, que le a révolu, les noirs qui étaient pendant la colonisation considerés comme des singes et que d’autres les considèrent ainsi; je veux dire en clair qu’un singe meme formé en sorbonne ne peut écrire comme je le fais maintenant; c’est dire suis homme. Meme si nous étions des makacs il y ades blancs qui ébergent les singes les soignent, les nourris, faites de meme pour cet innoncent JPBEMBA. C’est à l’oeil nu il est innoncent, la France qui avait soutenu la rebellion est sans problème, elle blanche la France, oui je comprend. Honte la communauté internationnale INJUSTE. ARRETER, il y a djà 6000000 de morts en RDC, honte à vous