Un témoin de la défense Jean-Pierre Bemba devant la Cour pénal internationale (CPI) a nié avoir été aidé par les avocats de la défense à préparer son témoignage.
Lors d’un contre-interrogatoire par l’avocat de l’accusation Jean-Jacques Badibanga, le « Témion D04-55 » a également nié avoir perçu toute contribution monétaire à ses frais de déplacement pour rencontrer l’équipe de la défense.
Le « Témoin D04-55 » comparaît depuis hier au procès de M. Bemba. L’intégralité de sa déposition d’hier s’est effectuée à huis clos. Ce matin, M. Badibanga lui a demandé si les avocats de la défense l’avaient conseillé en ce qui concerne ce qu’il devait dire au tribunal.
« Il ne m’ont pas dit ce que je devais dire au tribunal. Personne ne peut me préparer pour ce que j’ai à dire à la Cour. Personne ne peut me préparer pour ce que j’ai à dire », le témoin a-t-il répondu.
Le témoin dit avoir assumé tous ses frais pour les réunions avec les avocats de M. Bemba. « Je les ai entièrement payés », a-t-il dit. Le nombre des réunions entre l’équipe de la défense et le témoin n’a pas été divulgué.
Il a expliqué que, lors de réunion dans un endroit non divulgué, un membre de l’équipe de la défense a pris des notes écrites. Aucune transcription et aucun compte-rendu des réunions ne lui ont toutefois été présentés pour signature.
M. Badibanga a ensuite informé les juges que des interrogatoires subséquents du témoin devaient être effectués à huis clos. L’audience s’est poursuivie à huis clos pendant le reste de la journée.
L’accusation affirme que des soldats du Mouvement pour la libération du Congo ont commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité lors du conflit de 2002-2003 en République Centrafricaine. M. Bemba, qui se trouvait alors à leur tête, est tenu pour responsable au niveau criminel des assassinats, viols et pillages qui auraient été perpétrés par ses soldats.
L’audience devrait reprendre demain matin.