Les audiences du procès pour crimes de guerre de Jean-Pierre Bemba devant la Cour pénale internationale (CPI) ont été annulées cette semaine. Le prochain témoin à se présenter en faveur de l’ancien vice-président du Congo devrait comparaître devant la Cour lundi prochain, le 15 juillet.
Le ‘‘témoin D04-15’’ devait débuter sa déposition en personne au siège de la Cour lundi dernier. Toutefois, en raison de difficultés médicales et logistiques non divulguées, il a été signalé que cette personne ne serait pas en mesure de se rendre à La Haye avant le 15 juillet. Les avocats de M. Bemba ont par conséquent demandé à la Cour d’entendre son témoignage via un lien vidéo.
Dans une décision du 3 juillet 2013, les juges ont accédé à la demande de la défense, faisant remarquer que si le témoin apportait sa déposition à distance, cela lui permettrait de conclure son témoignage avant les vacances d’été de la Cour, qui commencent le 19 juillet. Les juges Sylvia Steiner (juge président), Kuniko Ozaki et Joyce Aluoch ont de plus déclaré que de nouvelles interruptions seraient ainsi évitées dans la présentation des témoignages de la défense.
Depuis le début de la plaidoirie de la défense en août dernier, 25 personnes ont témoigné en faveur de M. Bemba. Tous les témoins de la défense devraient avoir conclu leurs dépositions ce mois-ci. Les avocats de l’accusé ont cependant fait part à plusieurs occasions des difficultés rencontrées pour que leurs témoins se présentent devant la chambre.
Entretemps, les avocat de la défense ont retiré trois personnes de plus de leur liste de témoins à comparaître. Ils comprennent le ‘‘témoin D04-11’’ qui devait initialement débuter sa déposition en octobre dernier. Il n’a pas embarqué à bord du vol qui lui avait été réservé pour se rendre à La Haye et son sort demeure incertain. Les raisons qui ont motivé le retrait du ‘‘témoin D04-13’’ et du ‘‘témoin D04-52’’ sont inconnues. Cela porte à 45 le nombre total des témoins devant apporter leur déposition en faveur de M. Bemba, issu de la liste d’origine de 63 témoins.
M. Bemba fait face à des charges de manquement à discipliner ses soldats du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) que les procureurs accusent d’avoir commis des viols, des meurtres et des pillages en 2002 et 2003. Il a nié les charges, soutenant que les autorités de la République centrafricaine, où les forces avaient été déployées à l’époque, avaient la responsabilité de commandement et de contrôle sur ces troupes.
