William Samarin, un professeur de linguistique et d’anthropologie de l’Université de Toronto, au Canada, a témoigné aujourd’hui en tant que témoin expert au procès du chef d’opposition congolais Jean-Pierre Bemba.
S’appuyant sur plus de 50 ans d’expérience dans le domaine de la linguistique, M. Samarin a rédigé un rapport pour la Cour, qui compare le sango, une langue parlée en République centrafricaine (RCA), et le lingala qui est parlé en République démocratique du Congo (RDC). Le rapport, basé sur des documents fournis par les procureurs de la Cour ainsi que sur d’autres documents, a mis en évidence les similitudes et les différences entre les deux langues.
Plusieurs témoins à charge ont déclaré que les soldats du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) étaient les auteurs des viols, des meurtres et des pillages généralisés commis en RCA entre octobre 2002 et mars 2003. Les soldats du MLC, qui étaient présents dans le pays à l’époque pour aider le président en exercice Ange-Félix Patassé à combattre une tentative de coup d’état, auraient été d’abord reconnus par la langue qu’ils parlaient. Ces témoins ont affirmé que les soldats qui avaient brutalisé les civils parlaient le lingala et non le sango.
M. Bemba, le quatrième ressortissant congolais jugé devant la Cour pénale internationale (CPI) située à La Haye, est accusé de manquement à arrêter et à punir ses troupes du MLC qui auraient commis ces crimes.
Hormis les victimes et les témoins des crimes présumés, la Cour accepte le témoignage de personnes dont les études, la formation et l’expérience peuvent apporter une évaluation, un avis ou un jugement dans un domaine d’expertise.
L’accusation devrait appeler, parmi ces 40 témoins proposés, un expert sur la violence sexuelle utilisée comme un outil de guerre ainsi qu’un autre expert sur la structure du commandement militaire. Le Dr Adeyinka Akinsulure-Smith, une psychologue-conseil, a été le premier témoin expert à déposer dans ce procès. Lorsqu’elle s’est présentée à la barre en novembre dernier, elle a témoigné sur le trouble de stress post-traumatique (TSPT) dont souffrent les victimes de viol centrafricaines.
Lors de son interrogatoire par l’avocat de l’accusation Jean-Jacques Badibanga, le professeur Samarin a déclaré disposer d’une expérience en linguistique descriptive, en acoustique, en linguistique cognitive et en linguistique anthropologique concernant différentes langues bantoues. Il a indiqué que ces disciplines traitaient de la manière dont les individus utilisent une langue dans différentes circonstances et comment les variations de la langue entrent en corrélation. Les langues bantoues sont largement parlées en Afrique de l’Est, de l’Ouest et en Afrique centrale. Le professeur Samarin a déclaré que l’essentiel de ses études concernaient les langues et dialectes parlés en RCA.
Entretemps, plus tôt dans la journée, le ‘‘témoin 119’’ a terminé sa déposition. Le témoin, qui a commencé à témoigner vendredi dernier, a apporté la majeure partie de son témoignage à huis clos.
Le professeur Samarin poursuivra son témoignage demain après-midi.
mais pourquoi prendre seulement un blanc pour etre expert des langues africaines les mbokolo et autres doivent avoir honte. bienvenue dans la deuxieme episode de la colonisation:juridique et linguistique.honte surtout a ces ouest-africains.
mais vous aussi de l’open justice pourquoi votre une est jp bemba gombo l’accusé ? bemba n’est pas encore accusé il est jusqu’a preuve du contraire et ce jusqu’a l’etablissement d’aucune doute raisonnable donc pour faire dans l’impartialité veuiller modifier prevenu au lieu d’accusé et puis vos experts ont toujours de points de vues tendancieuses et personnellement je souhaiterai a l’avenir
que vous fassiez intervenir les experts des pays neutres comme la suisse et l’irlande.