Les juges ont annoncé vendredi que le procès pour crimes de guerre de l’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba qui se déroule devant la Cour pénale internationale (CPI) reprendra le 11 janvier 2011.
Cette pause prématurée dans le procès est due au fait que les témoins que l’accusation a prévu de présenter avant que la Cour n’observe des vacances d’hiver ont terminé leurs témoignages. Ces vacances juridiques débuteront le 17 décembre et s’achèveront le 4 janvier. Le juge président Sylvia Steiner a indiqué que pendant ces vacances les juges ne pourront traiter que les « questions véritablement urgentes ».
Trois témoins se sont présentés à la barre depuis le 22 novembre, date de début du procès. Le premier témoin a décrit comment il avait mobilisé des citoyens afin de résister aux troupes du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) dirigé par M. Bemba lorsqu’elles ont commis des atrocités sur les civils à Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA).
Le deuxième témoin, une psychologue-conseil, a décrit les types de trouble de stress post-traumatique (TSPT) dont souffrent les victimes des violences sexuelles perpétrées par les soldats du MLC. Le troisième témoin a décrit son calvaire, violée par plusieurs soldats congolais qui ont ensuite volé les biens de sa famille.
M. Bemba, âgé de 48 ans, a été accusé de ne pas avoir empêché ou puni ses combattants qui ont pillé, violé et tué des civils en RCA pendant les années 2002 et 2003. Les procureurs ont sélectionné 40 témoins pour témoigner contre l’accusé, qui n’était pas présent sur le sol de la République centrafricaine mais que les procureurs considèrent comme pénalement responsable des actes commis par ses troupes.
