Les juges du procès qui se tient devant la Cour pénale internationale (CPI) ont rejeté la demande déposée par l’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba d’être libéré du centre de détention de la Cour situé à La Haye. Dans une décision rendue le 17 décembre, les juges ont déclaré qu’il existait une forte probabilité que M. Bemba ne s’enfuit s’il était libéré. Le procès pour crimes de guerre de M. Bemba devant la CPI a débuté le 22 novembre 2010 et à peine huit jours plus tard il a demandé aux juges soit de le libérer immédiatement soit de lui permettre d’être confiné dans une résidence protégée aux Pays-Bas dans laquelle il pourrait demeurer avec sa femme et ses enfants. Dans leur demande, les avocats de M. Bemba ont suggéré que si la libération n’était pas prononcée immédiatement, elle devrait au moins être limitée à toutes les périodes de vacances judiciaires de la Cour. Ils ont précisé que le Sénégal, un pays d’Afrique de l’ouest, avait officieusement fait part de sa volonté de recevoir M. Bemba sur son territoire lors des vacances juridiques, en garantissant sa comparution au procès, et que l’Afrique du Sud avait manifesté un intérêt similaire. Hormis son pays d’origine, la République démocratique du Congo (RDC), les avocats de la défense ont proposé que M. Bemba soit alternativement libéré en Belgique, au Portugal ou aux Pays-Bas. Les juges Sylvia Steiner, Joyce Aluoch et Kuniko Ozaki ont néanmoins rejeté toutes les propositions que la défense avait avancées. Ils ont affirmé qu’ils n’étaient pas convaincus que l’évolution des circonstances entourant l’affaire de M. Bemba exigeait une modification de leur décision précédente sur sa détention. Les juges ont ajouté qu’ils n’étaient pas persuadés que les garanties apportées par la défense pourraient assurer la comparution de M. Bemba au procès. « Les motifs qui sous-tendent la précédente décision de la chambre sur la détention tels que soumis par l’accusation, à savoir la gravité des charges confirmées à l’encontre de l’accusé, l’importance de la peine potentielle qui en découle en cas de condamnation ainsi que l’aide financière et matérielle dont l’accusé bénéficie actuellement, existent toujours, de l’avis de la chambre, et accroissent le risque de sa non comparution devant le tribunal et en particulier maintenant que le procès a commencé ». Ils ont estimé que ces motifs étaient disproportionnés par rapport aux arguments de la défense appuyant la libération puisque la chambre n’avait pas considéré ces arguments comme constituant un changement de circonstances qui aurait justifié soit la libération de M. Bemba soit une modification de son régime de détention. Les juges ont conclu que, avant le procès, M. Bemba n’avait pas été détenu pendant une durée déraisonnable. L’accusé est demeuré en détention pendant 30 mois avant que son procès ne commence. Concernant la question des pays souhaitant accueillir M. Bemba en cas de libération, les juges ont déclaré que la défense n’avait fait qu’une simple allusion à des ‘contacts’ avec les autorités sénégalaises et sud-africaines et avait juste mentionné une proposition de réunion, qui n’avait pas eu lieu. Les procureurs de la CPI accusent M. Bemba d’être pénalement responsable de deux crimes contre l’humanité (meurtre et viol) et de trois crimes de guerre (meurtre, viol et pillage) qu’il aurait commis en République centrafricaine (RCA) entre le 26 octobre 2002 et le 15 mars 2003. M. Bemba a reconnu que ses troupes de la milice du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) s’étaient rendues dans le pays voisin, la République centrafricaine, pendant cette période pour aider le président de l’époque, Ange-Félix Patassé, à écarter une tentative de coup d’état. Cependant, il a nié avoir commis les crimes dont il est accusé, arguant que, une fois que les troupes avaient quitté le territoire congolais, elles étaient sous le commandement de M. Patassé. Jusqu’à présent, trois témoins ont été entendus par le tribunal. Les audiences reprendront le 11 janvier 2011.
Nous esperons que le CPI est neutre et resteras neutre dans ce jugement. Il n’y a pas que Mbemba qui devais affronter le tribunal, quand dites vous des massacres perpetres par Joseph Kabila, a Kisangani lors de la guerre dite de liberation, et a l’Equateur? Est ce qu’il y a dejas une convocation prepare par le CPI a ce propos? Il y a aussi Gabriel Kiungu Wa Kumuanza qui a massacres des milliers des Kasaiens au Katanga, et qui se promene en toute inpunite au Congo RDC. Est ces crimes sont ils meconnus de la CPI? Nous voudrions que cette Organisme Internationale de Justice soie credible et juste. Pour une justice juste et encourageante.
Pourquoi cet acharnement sur M. J.P. Bemba? Est ce que la CPI se rend compte qu’elle est utilisée pour écarter un leader qui représente l’Espoir de tout un peuple, estimé à 70.000.000 d’habitants?
M. Bemba a donné son armée sous le commandement d’un Patassé que personne n’accuse et peut bientôt briguer la présidence de son pays.
Le troupes venus de la Lybie, du Tchad,… étaient sur ce même terrain au même moment que les soldats de J.P. Bemba. Personne d’autre n’est inquiété, sauf Bemba, un nationaliste congolais et gênant pour les multinationales qui pillent le Congo.
La CPI se discrédite dans cette histoire de Bemba.
Oû sont les Ntangana? Les Nkundabatware?… ceux là qui valent 6.000.000 des tués à l’Est du Congo.
Les Kagamé, Museveni, Kabila Kanambe,… leurs crimes sur la population du Congo ne sont pas condamnables. Les tués congolais ne valent ils pas aussi? Il y a de quoi à rendre des gens pacifiques, comme les congolais, des hors la loi.
la position des juges confirme véritablement que cette affaire est politique parce meme les plus grands criminels inculpés au TPIY ont bénéficié de cette liberté provisoire alors que leur culpabilité et responsabilé était manifeste ;cette cour n’inspire plus confiance et visiblement ne compte que sur cette affaire pour justifier son existence.Nous sommes dubutatif désormais.
je crois que les commentaires précédents sont quelques peu biaisé dès le départ:
Tout d’abord s’agissant de la liberté provisoire : faut savoir que la CPiI et le TPIY n’ont pas le même mode de fonctionnement. ensuite la CPI ne dispose pas de police ni de possibilité de contraindre un Etat à lui remettre un accusé. En outre, nombreux de sont ses mandat d’arret qui sont restés sans effets. Dans ces conditions, pensez vous qu’il est judicieux de remettre en liberté une personne que vous n’etes pas sur de retrouver ensuite ( parce que dans la petite histoire, J-P Bemba risque gros s’il se fait condamner). Cette décision n’a rien de politique, c’est une juste une question de pragmatisme dû à l’effet limité du mandat d’arrêt de la CPI.
S’agissant ensuite du débat sur la dimension politique de l’affaire Bemba: je concède la dimension politique, mais je demande de ne pas cracher dans la soupe. N’oublions pas que la CPI est encore à ses débuts, et pour l’instant la machine n’est pas encore rodé et de ce fait ne peut pas poursuivre tout le monde ( et de toute façon, c’est humainement et politiquement impossible). De plus, ce n’est pas parce qu’on n’attrape pas tous les méchants qu’on peut pas commencé quelque part (loin de moi l’idée de prononcé sur la possible culpabilité de J-P Bemba).