Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

Aujourd’hui, un témoin à charge a indiqué au procès de l’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba que les rebelles dirigés par l’actuel président centrafricain François Bozizé étaient les premiers à piller les biens publics avant que les soldats du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) de l’accusé ne se joignent à l’orgie de pillage.

M. Bemba est jugé pour manquement présumé à contrôler ses soldats qui ont violé, tué et pillé pendant leur expédition en République centrafricaine (RCA) entre octobre 2002 et mars 2003. Ses troupes étaient présentes dans le pays pour aider le président de l’époque, Ange-Félix Patassé, à combattre une tentative de coup d’état orchestrée par M. Bozizé.

Aujourd’hui, lors des brefs moments pendant lesquels le ‘‘témoin 209’’ a été contre-interrogé par la défense en séance publique, il a décrit les actes des rebelles de M. Bozizé lorsqu’ils étaient entrés dans la ville de Damara. Témoignant avec des mesures de protection, notamment une déformation numérique de la voix et du visage, le témoin a relaté que les rebelles de M. Bozizé étaient arrivés les premiers à Damara, le 25 octobre 2002, lors de leur tentative de progresser vers la capitale du pays Bangui. Il a indiqué que puisque les rebelles avaient rencontré une certaine résistance, ils s’étaient retirés de Damara le 27 octobre 2002.

« Le jour où ils sont revenus, la totalité de la ville de Damara a été sous leur contrôle », a déclaré le témoin. Il a ajouté que les rebelles étaient présents dans de nombreuses autres villes dont Sibu et « toutes les villes placées le long de la route vers Chad ».

Selon le témoin, lorsque les rebelles de M. Bozizé avaient pris le contrôle de ces zones, les civils s’enfuyaient comme des ‘‘oiseaux’’ dans la brousse poussés par la peur. Il a toutefois souligné que les forces de M. Bozizé n’avaient commis aucun crime contre les civils.

« Lorsqu’ils [les rebelles de M. Bozizé] étaient sur place, ils n’ont pas touché aux biens des habitants », a indiqué le témoin. « Ils n’ont pas touché les femmes des autres hommes. Ils se sont limités aux biens et propriétés du gouvernement ».

Interrogé par l’avocat de la défense Peter Haynes pour savoir quelles propriétés du gouvernement avaient été pillées, le témoin a répondu qu’il s’agissait des bureaux de la sous-préfecture, du bureau du maire et du bureau des communications des gendarmes.

« Les portes ont été brisées, les motos et les bicyclettes appartenant au gouvernement ont été emmenées », a précisé le ‘‘témoin 209’’.

Lundi, cette semaine, le ‘‘témoin 209’’ avait déclaré à la Cour que les soldats du MLC avaient délogé les rebelles de M. Bozizé de Damara le 7 décembre 2002 puis qu’ils avaient perpétré des pillages systématiques des biens publics, emportant notamment des matelas, des véhicules et des motos.

Il a toutefois indiqué dans son témoignage d’aujourd’hui que le pillage des forces gouvernementales avait été initié par les combattants de M. Bozizé. « Tous ces événements se sont produits avant l’arrivée des Banyamulenge [du MLC]. Je sais que ce sont que les soldats de M. Bozizé qui ont cassé les portes des bâtiments administratifs ainsi que celles des résidences officielles occupées par les fonctionnaires », a précisé le témoin.

Il a indiqué que les maisons dont les occupants n’étaient pas soupçonnés d’être des partisans du régime de M. Patassé n’avaient pas été attaquées.

Le procès reprend lundi prochain avec la poursuite du contre-interrogatoire du ‘‘témoin 209’’ par la défense.

3 Commentaires
  1. il est innocent, mais il serais un jour MANDELA du congo RD

    • je pense qu’ il faut arreter avec du fanatisme lorsqu’on on parle de sujet comme celui-ci ou il y a cas de viols,pillage ,tueries . nous congolais devrions compatir avec nos freres et soeurs de la rca, d’autant plusque nous subissons le meme traitement voir meme plus A l’est du pays.
      bemba mandela du congo sur base de quel ideal ou lutte politique?
      laissons la justice faire son travail et d’ailleurs je trouve pas une bonne raison que jp soit condamner s’il est innocent.
      l’erreur de la cpi est simplement de ne pas fait appel A patasse quand c dernier etait en vie,mais il est aussi a considerer que patasse n’aurait jamais accepter que le troupe de jp etait sous son commandement.

      clavier anglais(qwerty)pas d’accents.

  2. rien a ajouter mon frere.ce bien dit.


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