Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

Les soldats de l’armée de la République centrafricaine (RCA) regardaient les soldats congolais brutaliser les civils dans la capitale Bangui, selon le témoignage entendu aujourd’hui au procès de l’accusé de crimes de guerre Jean-Pierre Bemba.

Le témoin a déclaré que même lorsque les civils centrafricains avaient signalé à leurs soldats que des combattants étrangers appartenant au groupe de M. Bemba les molestaient, aucune mesure n’avait été prise. Témoignant pour la deuxième journée, Flavien Mbata, un directeur de la cour constitutionnelle, a décrit l’inaction des militaires de ce pays lorsqu’il les avait informés que les troupes de M. Bemba avaient occupé sa maison par la force.

Il avait demandé à un officier militaire désigné en audience sous le nom de ‘‘Nick’’ d’évincer les intrus mais cet officier n’avait pris aucune mesure et les soldats du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) avaient occupé la maison pendant trois mois.

« J’ai demandé à cette personne [Nick] si elle pouvait faire quelque chose, que la maison qu’ils occupaient n’était pas la maison d’un politicien mais celle d’un juge et que, par conséquent, ils devaient quitter ma maison », a raconté M. Mbata. En réponse à des questions posées par Marie-Edith Douzima-Lawson, un des représentants légaux des victimes participant au procès, le témoin a ajouté qu’il n’avait pas eu de retour d’information de la part de ‘‘Nick’’.

Se présentant également sous le pseudonyme de ‘‘témoin 108’’, M. Mbata a déclaré, « Je pensais que l’armée, qui devrait être en mesure de protéger la population civile, aurait agit. Étant donné que j’étais magistrat, je croyais qu’ils exerceraient des pressions sur les occupants afin que ma maison me [soit] rendue. Jusqu’à ce jour, l’attitude des autorités me paraît incompréhensible ».

Hier, M. Mbata a présenté à la Cour les documents que, d’après lui, les troupes du MLC battant en retraite auraient laissés derrière sa maison. Les documents, qu’il avait trouvé sur le sol de sa chambre à coucher lorsqu’il était revenu dans sa maison en février 2003, comprenaient un bulletin d’information et un manuel d’entraînement militaire. Les documents étaient intitulés ‘‘Armée de libération du Congo’’.

Les procureurs de la Cour pénale internationale (CPI) accusent les troupes de M. Bemba d’avoir violé, tué et pillé des civils lorsqu’elles étaient présentes en RCA lors du conflit de 2002-2003 et que M. Bemba, en tant que commandant en chef, a fait preuve de manquement à les contenir ou à les sanctionner. Il a nié les accusations.

Entretemps, lors du contre-interrogatoire mené par l’avocat de la défense Aimé Kilolo-Musamba, M. Mbata a déclaré que, hormis le fait d’informer ‘‘Nick’’ de l‘occupation de sa maison par le MLC, il n’avait signalé l’incident à aucune autre autorité. Il avait seulement signalé le pillage le 24 septembre 2008 (soit six ans plus tard) à la Gendarmerie lorsqu’il avait appris que la CPI lançait des enquêtes sur les crimes commis et que des témoins et des victimes viendraient se présenter.

Dans son témoignage d’aujourd’hui, M. Mbata a également fait part des nombreuses fois où il avait vu les soldats congolais conduire depuis le Point Kilomètre 12 (PK 12) jusqu’au centre de Bangui. Ils conduisaient des véhicules militaires congolais de couleur verte et ils étaient souvent accompagnés par des officiers de rang élevé de l’armée centrafricaine.

Certains témoins précédents ont indiqué que le MLC désarmait les soldats centrafricains et qu’il ne leur permettait pas de pénétrer dans les zones où les troupes congolaises étaient présentes. Le procès a également entendu qu’il y avait eu, une fois, un affrontement armé lorsque les soldats du pays avaient tenté de stopper les troupes de M. Bemba de transporter les biens pillés vers la République démocratique du Congo. Le MLC était dans le pays pour aider son ancien président à combattre une tentative de coup d’état.

L’accusation continuera à entendre M. Mbata demain matin.

2 Commentaires
  1. Ce monsieur est il reellement un fonctionnaire judiciaire? Il signale le “pillage de sa maison” 8ans plutard alors qu’il y serait revenu plus d’une annee apres l’avoir quittee! Il quitte sa maison a l’arrivée des forces de Mlc et y est retourné dès le depart de celles ci, mais il se complait à decrire comment elle était pillée! Pourquoi perdre du temps avec des fantaisies?

    • malheuresement c’est ca l’afrique on nous utilise nous africains pour nous entretuer car dans
      tout cela bemba est innocent .


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