Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

Aujourd’hui, la défense de Jean-Pierre Bemba a poursuivi le contre-interrogatoire du 28ème témoin appelé à comparaître par l’accusation dans le procès pour crimes de guerre qui se tient actuellement devant la Cour pénale internationale (CPI). Le contre-interrogatoire du témoin, un ancien membre du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), s’est déroulé pour l’essentiel à huis clos.

Lors des brefs instants où il a témoigné en séance publique, le ‘‘témoin’’ a déclaré que Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA) était d’une importance stratégique pour le groupe de M. Bemba qui, à l’époque, formait une force rebelle tentant de s’emparer du pouvoir détenu par le président congolais Joseph Kabila. Évoquant la ville comme une « base arrière », il a indiqué que c’était pour cette raison que le MLC était intervenu par deux fois pour aider le gouvernement d’Ange-Félix Patassé à contrôler ce pays.

M. Patassé a été président de la RCA entre 1993 et 2003. En mai 2003, il a été confronté à une tentative de coup d’état menée par son prédécesseur, André Kolingba. Une deuxième tentative de coup d’état menée par François Bozizé a plongé le pays dans un conflit armé de 2002 à 2003. Alors que la tentative de coup d’état de M. Kolinga en 2001 a échoué, M. Bozizé a réussi à déposer M. Patassé en mars 2003.

Les procureurs soutiennent que les soldats du MLC, lors de leur deuxième intervention dans le pays voisin, ont violé, tué et pillé des civils centrafricains. Étant leur commandant en chef, M. Bemba est tenu pénalement responsable de leurs crimes présumés.

Tout en reconnaissant la présence de ses troupes en RCA, M. Bemba affirme que les nombreux autres groupes armés présents qui participaient au conflit pouvaient avoir commis les crimes présumés. De plus, la défense a fait savoir que, une fois que les troupes du MLC étaient arrivées en RCA, elles étaient passées sous le commandement de M. Patassé, maintenant décédé.

Le procès se poursuivra demain après-midi avec la suite du contre-interrogatoire du ‘‘témoin 33’’.

1 Commentaire
  1. Juste pour savoir pourquoi les audiences d’autres témoins en charge se passent à huis clos? eh pour le cas du pauvre patassé, qu’en sera-t-il? s’il faudra ce qui est logique d’entendre les autorités centrafrcaines de l’époque, qui représentera ce dernier?


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