Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

Aujourd’hui, un témoin a donné les noms et grades des officiers supérieurs de l’accusé de crimes de guerre Jean-Pierre Bemba qui étaient déployés en République centrafricaine (RCA) lors du conflit de 2002-2003. M. Bemba est jugé devant la CPI pour manquement présumé à contenir ses soldats qui ont commis des actes de violence sur des civils centrafricains.

Lors de son troisième jour de témoignage, le ‘‘témoin 178’’ a donné les noms de 20 soldats dont trois colonels, trois commandants, quatre capitaines et six lieutenants. Il a indiqué qu’ils étaient tous sous le commandement du général Mustafa Mukiza. Il a précisé que les colonels s’appelaient Loro, Gabriel et Luvunangiza, sans donner leurs autres noms.

Le témoin a été interrogé par les avocats des victimes Marie-Edith Douzima-Lawson et Assingambi Zarambaud ainsi que par l’avocat de la défense Aimé Kilolo-Musamba. Il a affirmé que quel qu’était l’endroit où le Mouvement pour la libération du Congo (MLC) possédait une base, les combattants installaient des émetteurs radio qui leur permettaient de communiquer avec le quartier général situé en République démocratique du Congo.

Le témoin a également déclaré que les soldats présents en RCA recevaient régulièrement des instructions de la part de M. Bemba Le général Mustafa rassemblait ensuite ses officiers pour déterminer la stratégie d’une offensive. M. Zarambaud a demandé si des soldats centrafricains avaient participé à ces réunions de planification. Le témoin a répondu que seules les personnes appartenant au MLC participaient à ces réunions. Selon le témoin, seul M. Bemba avait autorité pour donner des ordres aux combattants congolais.

M. Bemba a nié avoir eu le commandement effectif de ses troupes qui étaient présentes en RCA pour aider le président de l’époque Ange-Félix Patassé à combattre une tentative de coup d’état. Il a déclaré que c’était M. Patassé qui assumait le commandement des troupes et que c’était lui qui devrait être jugé par la Cour pénale internationale (CPI).

Le témoin d’aujourd’hui a indiqué que bien que le général Mukiza informait régulièrement M. Patassé de l’avancée de leurs opérations contre les insurgés, il ne recevait aucun ordre du chef de l’état en exercice.

La défense poursuivra le contre-interrogatoire du ‘‘témoin 178’’ lundi.


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