Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

L’accusation du procès pour crimes de guerre de l’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba a appelé son 39ème témoin que les juges ont autorisé à déposer à huis clos pour la totalité de son témoignage.

Ce matin, le juge président Sylvia Steiner a annoncé que « l’ensemble du témoignage du témoin 15 se déroulera à huis clos » en accord avec la décision antérieure rendue par la chambre. Elle n’est pas entrée dans les détails.

Le ‘‘témoin 15’’ est un ancien membre de la milice privée de M. Bemba, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC). La plupart des témoins du procès ont bénéficié de mesures de protection, notamment d’une déformation numérique du visage et de la voix ainsi que de fréquentes séances à huit clos. Ces mesures sont destinées à protéger les témoins contre d’éventuelles représailles si leurs identités étaient dévoilées au public.

Quelques témoins de l’intérieur, en particulier le ‘‘témoin 75’’, le ‘‘témoin 63’’, le ‘‘témoin 169’’, le ‘‘témoin 32’’ et le ‘‘témoin 44’’ ont témoigné contre leur ancien chef lors de séances tenues entièrement à huis clos.

Les procureurs de la Cour pénale internationale (CPI) soutiennent que M. Bemba « a en réalité agit en tant que commandant » et « exerçait une autorité et un contrôle effectif » sur ses troupes qui auraient commis les crimes de viol, de meurtre et de pillage sur les civils lors de leur déploiement en République centrafricaine (RCA).

Les procureurs affirment que bien que l’accusé savait que ses troupes perpétraient ces crimes, il n’avait pas pris « toutes les mesures nécessaires et raisonnables qui étaient en son pouvoir pour empêcher ou réprimer leur commission ». M. Bemba est, par conséquent, tenu pénalement responsable, en tant commandant militaire, de trois crimes de guerre et de deux crimes contre l’humanité. Ses combattants étaient présents dans le pays en conflit en 2002 et 2003 pour aider le président en exercice menacé, Ange-Félix Patassé, à écarter une tentative de coup d’état.

Tout en niant les charges retenues à son encontre, M. Bemba a soutenu que, une fois que ses troupes avaient quitté le territoire de la République démocratique du Congo, il n’exerçait plus un contrôle effectif sur elles et qu’elles étaient passées sous le commandement direct des autorités centrafricaines. En outre, l’accusé a affirmé que, aux côtés de ses combattants, d’autres forces actives dans le conflit pouvaient avoir commis les crimes pour lesquels il était jugé.

Pendant le conflit, des troupes issues de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) ont soutenu les loyalistes tandis que des tchadiens combattaient aux côtés du chef rebelle François Bozizé La Lybie avait envoyé quelques troupes et appareils pour aider M. Patassé. De plus, il y avait plusieurs milices ethniques locales et unités de l’armée qui étaient en activité lors du conflit.

Les témoins de l’intérieur précédents ont apporté un témoignage sur les opérations et la structure de commandement du MLC ainsi que sur le code de conduite du groupe.

Cette semaine, un autre membre du groupe de M. Bemba qui porte le pseudonyme de ‘‘témoin 44’’ a donné l’ensemble de son témoignage à huis clos.

Le procès se poursuivra demain matin avec la déposition du ‘‘témoin 15’’.

2 Commentaires
  1. c’est une procédure très particulière! quelle donc cette justice qui doit se faire uniquement à huit clos? si ces témoins sont surs de leur fait, pourquoi ne déposent ils pas en audience publique, ce ne sont que des traitres qui veulent cacher leur forfait à l’opinion, mais nous nous doutons bien de leur indentité et nous savons déjà ce qu’ils vont déclarer!

  2. Mr kimpioka j’apprecie votre intervention vraiment cette justice des riches mawa trop.


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