Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

Sept victimes ont soumis des déclarations aux juges à l’appui de leurs demandes d’apporter un témoignage oral lors du procès du chef d’opposition congolais. Les demandeurs appartiennent aux 2 000 victimes environ participant au procès qui se tient devant la Cour pénale internationale (CPI).

La défense et l’accusation avaient jusqu’à hier pour déposer leurs observations sur les déclarations des victimes et, ensuite, les juges décideront quelles victimes pourront apporter leur témoignage contre l’accusé.

Á l’origine, les avocats des victimes avaient soumis une liste de 17 victimes qu’ils souhaitaient faire témoigner mais les juges les ont enjoints d’établir une liste de huit demandeurs au maximum.

Les juges ont indiqué que ces personnes devraient être les victimes les mieux placées pour aider la chambre dans la détermination de la vérité, qui soient en mesure de présenter des témoignages et des préoccupations qui affectent les intérêts personnels du plus grand nombre des victimes participantes et qui soient les meilleures pour apporter des témoignages qui ne soient pas des doublons de ceux qui ont déjà été présentés. En outre, les victimes doivent être disposées à ce que leur identité soit dévoilée aux parties dans le cas où elles seraient autorisées à témoigner.

Puisque les déclarations écrites de huit victimes n’ont pas été déposées dans les délais, les juges ne prennent en compte que les demandes de sept victimes. Marie-Edith Douzima-Lawson, un des avocats des victimes, a expliqué qu’ils n’avaient pas réussi à retrouver la victime dans le délai imparti pour prendre sa déposition.

Il est prévu que le procès conclura ce mois la tenue des audiences de tous les témoins à charge, avec le 39ème des 40 témoins cités à comparaître qui apportent actuellement leur témoignage. Les victimes autorisées à témoigner se présenteront à la barre avant que la défense ne débute la présentation de ses éléments.

Mme-Douzima-Lawson a expliqué que le témoignage de victimes pourrait dissiper des malentendus sur certains points, notamment sur la manière dont les crimes avaient été commis, sur l’identité des auteurs et sur la période exacte des évènements.

« Certaines victimes témoigneront sur la visite de M. Bemba à ses troupes dans leurs localités et les effets dévastateurs du comportement des Banyamulenge [soldats congolais] sur la population », a-t-elle indiqué.

Le procès de M. Bemba s’est ouvert en novembre 2010, bien qu’il ait été en détention dans le centre de la CPI depuis juillet 2008. Il est accusé de manquement à contenir ses soldats qui auraient tué, violé et pillé lors de leur déploiement en République centrafricaine (RCA).

M. Bemba a nié les charges. Il affirme que n’importe lequel des groupes armés impliqués dans le conflit armé de 2002-2003 pouvait avoir commis ces crimes. Il a également nié avoir commandé ses troupes du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) dans le pays en conflit. En outre, il a soutenu que, une fois qu’il a appris que ses soldats commettaient des crimes, il les avait jugés.

Mme Douzima-Lawson a déclaré que les 15 témoins de l’accusation ayant un double statut (à la fois victimes et témoins) qui avaient témoigné lors du procès étaient originaires des environs de Bangui, la capitale de la RCA. Les victimes qui ont témoigné venaient de Damara, Sibut, Boali, Bossengoa, Bozoum et Mongouma, des zones où les crimes ont été commis mais la défense a nié que le MLC puisse en être l’auteur.

Aujourd’hui, le ‘‘témoin 15’’ a poursuivi sa déposition à huis clos devant la Cour. Il est un ancien membre du groupe de M. Bemba. Le ‘‘témoin 44’’, qui a conclu son témoignage en début de semaine, est également un ancien membre du MLC et a aussi donné son témoignage à huis clos.

Le procès doit se poursuivre lundi.

1 Commentaire
  1. Ce que nous montre ce procès est proprement incroyable, comment peut on expliquer qu’après 4 ans d’enquêtes menées exclusivement à charge par le bureau du procureur, qu’il faille encore présenter d’autres prétendues victimes 10 ans après les faits, cela prouve à suffisance l’amateurisme avec laquelle les choses ont été conduite et la partialité de monsieur Moreno,la remarque de Maître DOUZIMA est d’ailleurs à souligner lorsqu’elle estime qu’il convient de lever des équivoques apparues au cours des témoignages.
    J’aimerai lui dire que ce qui est vrai s’ennonce simplement on a pas besoin de tant de gymnastique, c’est la preuve par l’absurde que ce procès est purement politique, nous savons tous que c’est une justice de vainqueur BOZIZE au pouvoir Monsieur BEMBA sert de bouc émissaire, la preuve de sa responsabilité n’est pas apparu malgré les 40 témoins de l’accusation, ce que madame DOUZIMA appelle malentendus sont en fait des mensonges nuance chère maître !


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