Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

Prosper Ndouba, le quatrième témoin appelé par la défense du chef d’opposition congolais Jean-Pierre Bemba, a conclu aujourd’hui sa déposition devant la Cour pénale internationale (CPI).

M. Ndouba, l’ancien porte-parole du défunt président de la République centrafricaine (RCA), Ange-Félix Patassé, a répété son témoignage antérieur selon lequel les forces rebelles menées par François Bozizé avaient commis des crimes pendant qu’elles combattaient pour renverser M. Patassé.

Le témoin, qui a commencé sa déposition jeudi dernier, a raconté son enlèvement par les rebelles de M. Bozizé, qui l’avaient retenu captif pendant 38 jours. Pendant cette durée, il avait assisté à des tortures, des pillages, des meurtres et des viols commis par les rebelles.

L’ancien porte-parole a également indiqué que les rebelles de M. Bozizé étaient le seul groupe armé dans la capitale du pays Bangui à l’époque de son enlèvement. Il a déclaré que la population locale était « terrorisée » et « effrayée » lorsque les rebelles occupaient les environs.

Cet après-midi, lors de l’interrogatoire mené par l’avocat des victimes Assingambi Zarambaud, M. Ndouba a affirmé que les troupes du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) étaient présentes à Bangui à l’époque de son enlèvement. Il a indiqué avoir rencontré la première fois les troupes du MLC le 1er décembre 2002 lors de sa libération. Les forces congolaises avaient établi des postes de contrôle le long de la route menant à Bangui.

Le témoin a également déclaré ne pas avoir connaissance de tous les crimes ou abus commis par les troupes de M. Bemba car il n’avait pas accès aux informations diffusées à la radio lors des 38 jours de sa captivité. Durant les quelques jours qui ont suivi son retour à Bangui en décembre 2002, il avait voyagé aux États-Unis et ensuite en France.

Il a indiqué que les rebelles de M. Bozizé manquaient de ravitaillement et que, par conséquent, ils pillaient des magasins, des fermes et des maisons à Bangui et dans ses environs. « Je les ai vu », a-t’il précisé.

En octobre 2002, M. Bemba, le commandant en chef du MLC, a envoyé ses troupes dans le pays voisin pour aider les forces loyalistes de M. Patassé à lutter contre la rébellion de M. Bozizé. Les rebelles avaient pris le pouvoir en mars 2003. M. Bemba est jugé pour manquement présumé à contrôler ou punir ses troupes tandis qu’elles auraient violé, tué et pillé des civils pendant leurs cinq mois de présence dans le pays en conflit.

L’ancien vice-président de la République démocratique du Congo a nié les cinq chefs d’accusation retenus à son encontre. Il a soutenu que n’importe lequel des nombreux groupes armés en activité lors du conflit armé de 2002-2003 pouvait avoir commis les crimes pour lesquels il était poursuivi.

La déposition de M. Ndouba semble ébranler celles des témoins de l’accusation qui ont témoigné sur les crimes commis à Bangui, qui auraient perpétrés par les combattants de l’accusé dès le 25 octobre 2002. Ces témoins ont identifiés les auteurs des crimes comme étant des membres de la milice de l’accusé principalement du fait qu’il parlaient une langue congolaise, le lingala.

Hier, M. Ndouba a affirmé que certains des rebelles de M. Bozizé parlaient lingala « afin qu’ils soient pris pour des troupes du MLC et non pas pour des rebelles ».

Aujourd’hui, l’avocat de l’accusation Petra Kneur a demandé au témoin si, étant donné ses sentiments personnels vis-à-vis de M. Bozizé à la suite de son enlèvement et de la perte de son travail consécutive, il était impartial et objectif.

M. Ndouba a répondu qu’il n’était qu’un « homme » qui avait des rancœurs vis-à-vis de l’actuel président de la RCA. Il a ajouté cependant que son témoignage était le véritable récit des évènements tels qu’il les avait vécus.

Le procès se poursuivra demain matin avec le témoignage d‘un nouveau témoin de la défense se présentant sous le pseudonyme D04-07.

 

2 Commentaires
  1. au moment où la rdc vie des moments sombres et difficiles, il est important que ses fils ayant forte opinion sur rue soient présent, à l’instar de mr bemba.il apparaît clair comme l’eau de roche, au fur et à mesure que le procès avance que les accusations de moreno à lencontre de bemba ne tiennes plus la route.nous deemandons à la cpi de ne pas jeter du discredit aux efforts que la communauté international déploits pour la paix au monde, en nous évitons un procès de la honte du type amateur.car il s’avère de plus en plus que la communauté occidental à ce 21ème siecle semble toujours ignorer la sociologie,les comprtements africains telque les colonisateurs et esclavagistes l’on jadis ignorés.

  2. M. JP BEMBE, DIEU EST DE TON COTE !! METS TA CONFIANCE EN LUI ET TES ENNESMIS SE RETROUVERONT SOUS TES PIEDS !


Contact