Un expert en linguistique a déclaré qu’il n’était pas possible de dire que les soldats qui parlaient lingala, et qui avaient commis des actes de violence sur les civils en République centrafricaine (RCA), étaient des membres des forces de Jean-Pierre Bemba simplement en se basant sur la langue qu’ils parlaient.
Témoignant lors du procès pour crimes de guerre de M. Bemba qui se tient devant la Cour pénale internationale (CPI), le professeur Eyamba George Bokamba a indiqué qu’il y avait des citoyens centrafricains qui parlaient lingala, bien que cette langue soit originaire du Congo. Ces locuteurs incluaient des membres des forces armées de la RCA.
Selon le professeur Bokamba, il existe une large population parlant lingala en République démocratique du Congo (RDC) et en République du Congo. De plus, on estime à 86 000 les locuteurs de lingala en Angola et il existe d’autres locuteurs au Gabon, au Sud Soudan, au Rwanda et au Burundi. L’expert ne disposait pas des chiffres pour les locuteurs de cette langue en RCA mais il a déclaré avoir vu des estimations avoisinant 10 000.
Il a indiqué que, étant donné l’existence de locuteurs de lingala dans plusieurs pays, il était impossible de conclure que les soldats décrits par les témoins de l’accusation comme parlant lingala et qui avaient perpétrés les crimes pendant le conflit armé centrafricain de 2002-2003 appartenaient au Mouvement pour la libération du Congo (MLC), la milice de M. Bemba.
L’identité des auteurs est essentielle pour les cinq chefs d’accusation retenus contre M. Bemba, un ancien vice-président de la RDC. Il a nié les affirmations de l’accusation selon lesquelles ses soldats avaient commis des viols, des meurtres et des pillages et selon lesquelles, en tant que commandant en chef, il n’avait fait aucun effort pour les contenir. Il a affirmé que n’importe lequel des groupes armés en activité lors du conflit, y compris les forces loyalistes de l’ancien président Ange-Félix Patassé et les forces rebelles menées par François Bozizé, pouvait avoir commis les crimes présumés.
Le MLC était présent dans le pays voisin pour aider M. Patassé à repousser une tentative de coup d’état dirigée par M. Bozizé, qui avait finalement pris le pouvoir en mars 2003 et qui demeure le président actuel du pays.
Le professeur Bokamba a déclaré que certains locuteurs de lingala en RCA étaient des congolais qui avaient fui les bouleversements de leur pays natal. D’autres étaient des commerçants et des travailleurs immigrants, notamment des mineurs. Les ressortissants centrafricains qui parlaient cette langue étaient en contact avec celle-ci de différentes manières.
« La première provient du fait que les commerçants, depuis les années 1900 jusqu’à maintenant, naviguent sur la rivière Oubangui. La RCA est séparée du Congo par la rivière Oubangui et elle représente littéralement une autoroute pour les négociants fluviaux », a-t’il indiqué.
Bangui, la capitale de la RCA et le lieu où, selon l’accusation, les combattants de l’accusé auraient commis la plupart des crimes, est située en face de la ville Zongo de l’autre côté du fleuve Oubangui. Un grand nombre de villes congolaises, notamment Gbadolite où était situé le quartier général du MLC, sont localisées le long de la rivière.
L’expert a affirmé que les soldats centrafricains habitant Bangui étaient exposés au lingala. Ils pouvaient avoir été également exposés à la langue par le l’écoute de la musique congolaise qui est populaire en RCA. Il a précisé que 70 pour cent environ de la musique congolaise était produite en lingala.
L’expert a déclaré de plus qu’il avait appris de différentes sources que, pendant les années 70 et 80, le gouvernement congolais avait un programme d’entraînement pour les soldats de la RCA. L’entraînement avait lieu au Congo et, puisque le lingala avait été depuis l’époque coloniale la langue officielle des forces armées congolaises, ces soldats pouvaient même apprendre la langue selon la durée de leurs programmes d’entraînement.
L’expert a toutefois indiqué ne pas savoir si certains des soldats centrafricains qui avaient participé au conflit de 2002-2003 avait été entraînés au Congo.
Les témoins de l’accusation ont affirmé avoir identifié les soldats déchaînés en tant que forces du MLC à cause de leur utilisation de phrases en lingala, telles que celles signifiant « viens ici » ou « donne-moi de l’argent ». Les témoins, des autochtones centrafricains qui parlent sango, ont reconnu ne pas être des locuteurs de lingala.
L’expert a expliqué qu’avec quatre variantes du lingala, pour que l’on puisse arriver à la conclusion que les locuteurs des mots prononcés soient congolais, il aurait été préférable de savoir quelle version les soldats parlaient afin de savoir s’ils étaient des locuteurs natifs du lingala, s’ils avaient appris le lingala comme deuxième langue et pour connaître la zone du Congo dont ils provenaient.
« Un locuteur de sango peut-il différentier un locuteur centrafricain d’un locuteur congolais lorsqu’ils parlent lingala ? », a demandé l’avocat de la défense Peter Haynes.
L’expert a indiqué que cela était possible « si la personne qui donne son appréciation est un linguiste formé qui connait les variantes congolaises du lingala et qui connait la manière dont un centrafricain s’exprime ». En outre, cette personne doit être formée pour connaître les prononciations du lingala en RCA et au Congo ainsi que pour différentier les accents, la phonologie et la syntaxe.
Demain matin, le professeur Bokamba poursuivra sa déposition avec un contre-interrogatoire mené par l’accusation.
Moreno, n’ayant plus que 4ans a exercer, savait très bien qu”en arretant JPB avec la complicité du gouvernement congolais, il mettrait la CPI en difficulté et ne serait pas là pour subir l’humiliation qui sera finalement celle de Fatou Bensouda dans cette affaire
Jean Pierre na kombo ya Nzambe mpe na ba koko na biso Congo, okobima
kobanga te, ya solo ezali bitumba ya Congo ezali ya yo te.
ngai nabengaka yo na Brazza, nalobi nayo koteka ekolo te, osalaki yango , elonga ezali.
oyebi Histoire ya David na Gholiat ? yo nde David okoki yo moko kobunda na mokili te, mais Nzambe akopesa yo makasi, lokola akweisaki Babilone Ya Roi Syrie.
Jean pierre bemba oyee !
Congolais miso oo ? Gaaaa
Ndeko soki batemue ya bemba basiisi temoignage na bango , ndeko na biso akobima na kombo ya nzambe . Ata basali ndenge balingi NZAMBE AZALI