Aujourd’hui, le ‘‘témoin 48’’ a poursuivi son témoignage au procès pour crimes de guerre du chef d’opposition congolais Jean-Pierre Bemba qui se tient actuellement devant la Cour pénale internationale (CPI). Le contre-interrogatoire mené par les procureurs s’est toutefois déroulé pour l’essentiel à huis clos.
Ce témoin a débuté sa déposition hier et a déclaré à la Cour que le Mouvement pour la libération du Congo (MLC) possédait un système judiciaire militaire. De plus, il a indiqué que les soldats appartenant au groupe qui avaient été accusés de commettre des crimes lors de leur déploiement en République centrafricaine (RCA) avaient été jugés par un tribunal militaire. Il a indiqué que les soldats déclarés coupables avaient été condamnés à des peines de prison qu’ils avaient purgées en totalité.
Selon le ‘‘témoin 48’’, le procureur chargé de ces procès avait été désigné par les autorités gouvernementales congolaises avant que les troupes de M. Bemba ne s’emparent du territoire de Gbadolite où les procès ont eu lieu. Il a déclaré que ce procureur était bien connu dans ce pays et qu’il est un haut fonctionnaire du ministère de la justice congolais.
Le ‘‘témoin 48’’ a également indiqué que, après que M. Bemba ait mis en place des tribunaux militaires pour juger les soldats fautifs, il avait invité les juges de carrière et les procureurs, dont un grand nombre avaient été nommés par le gouvernement avant qu’il ne s’empare de Gbadolite, à se charger des tribunaux. Deux officiers militaires du MLC assistaient les fonctionnaires judiciaires de carrière.
M. Bemba, le commandant en chef du MLC, est jugé devant la Cour située à La Haye pour les viols, meurtres et pillages présumés qui auraient été commis par ses troupes sur les civils centrafricains lors du conflit armé de 2002 et 2003 qui a ravagé ce pays. Les procureurs soutiennent que M. Bemba connaissait le comportement répréhensible de ses troupes mais qu’il ne les avait ni arrêté ni puni. Il a nié les accusations.
M. Bemba a également repoussé les affirmations selon lesquelles il aurait orchestré des simulacres de procès pour ses soldats et que les condamnés auraient été libérés avant de purger leur peine en totalité. Les dossiers carcéraux et les dossiers des tribunaux présentés par la défense hier semblaient indiquer que tous les combattants condamnés avaient purgé leur peine en totalité.
Le ‘‘témoin 48’’ poursuivra sa déposition demain matin.
Le monde entier sait que nous assistons à en mascarade de procès. Les vrais criminels qui devraient être déférés devant ce tribunal sont connus de tous: Kagame, Museveni, Kabila, Kabarebe, Ntagada, Nkundabatware etc…