Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

Le 15ème témoin à se présenter pour la défense dans le procès pour crimes de guerre de Jean-Pierre Bemba a poursuivi lundi sa déposition à huis clos. Le ‘‘témoin D04-19’’ s’est présenté à la barre pour la première fois le 26 février 2013. Il témoigne dans le procès de la Cour pénale internationale (CPI) via un lien vidéo depuis un lieu dont le nom n’a pas été divulgué.

Bien que la conclusion de l’interrogatoire ait été prévue pour mercredi dernier, il a poursuivi sa déposition aujourd’hui. La totalité de son témoignage s’étant déroulé à huis clos, il n’a pas été possible de connaître la nature de ce dernier. Il est le premier témoin à se présenter depuis la reprise du procès de l’ancien vice-président congolais qui avait été suspendu temporairement en décembre dernier.

Entretemps, le 6 mars 2013, les juges avaient rendu une décision accédant à la requête de la défense d’entendre également via un lien vidéo la déposition du ‘‘témoin D04-45’’ qui sera le témoin suivant. Selon les avocats de la défense, le fait d’entendre le témoignage de cette personne via un lien vidéo « donnera une opportunité » d’éviter des interruptions dans la présentation des témoignages. Pour des motifs qui n’ont pas été rendus publics, ce témoin n’est pas en mesure de se rendre au siège de la Cour à La Haye.

Le ‘‘témoin D04-45’’ devrait se présenter à la barre des témoins après la conclusion de la déposition du témoin actuel. 63 personnes figurent sur la liste des témoins présenté par l’équipe de la défense mais la plupart d’entre eux ont fait part de leurs difficultés à se rendre à La Haye pour témoigner.

Les procureurs soutiennent que, lors du conflit armé qui a ravagé la République centrafricaine entre octobre 2002 et mars 2003, les soldats de la milice du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) dirigée par M. Bemba ont commis à de manière répétée, généralisée et brutale des viols, des meurtres et des pillages sur les civils.

Les procureurs affirment que, en tant que commandant en chef du MLC, M. Bemba avait le pouvoir de prévenir et de réprimer la commission de ces crimes par ses troupes mais qu’il ne l’a pas fait. Les soldats avaient été déployés lors du conflit afin de soutenir le président de l’époque, Ange-Félix Patassé, qui faisait face à une tentative de coup d’état menée par son ancien chef d’état major François Bozizé.

Le procès devrait se poursuivre demain matin.

 


Contact