Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

Un ancien soldat des forces rebelles ayant combattu les troupes de Jean-Pierre Bemba en République centrafricaine (RCA) a déclaré n’avoir connaissance d’aucun crime commis par les combattants de M. Bemba. Les seuls crimes dont il avait été informé avaient été perpétrés par des soldats du groupe rebelle dirigé par le général François Bozizé.

« Les crimes des rebelles de M. Bozizé ont été commis en ma présence et j’y ai participé », a indiqué l’ancien soldat, témoignant pour la deuxième journée en faveur de M. Bemba dans le procès qui se tient devant la Cour pénale internationale (CPI). Hier, ce témoin a affirmé que ses collègues avaient commis des viols, des meurtres et des pillages dans de nombreuses villes.

Lors du contre-interrogatoire, l’avocat de l’accusation Thomas Bifwoli a informé le ‘‘témoin D04-56’’ que, le 2 novembre 2002, la banlieue du PK 12 de la capitale du pays était placée sous le contrôle conjoint des forces gouvernementales et des soldats du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) de M. Bemba. Comment les rebelles ont-ils pu commettre des crimes dans cette banlieue après en avoir été chassés ?

« Si quelqu’un vole ou perpétue un abus, il ne fait pas attention à la présence d’autres personnes. Il sait comment procéder et comment s’en aller », a répondu le témoin.

« Ainsi vous affirmez que les rebelles de M. Bozizé ont continué à commettre des crimes dans les zones qui étaient sous le contrôle du MLC ? », a demandé M. Bifwoli.

L’ancien soldat a répondu, « Il y avait des soldats indisciplinés qui revenaient sur place ».

M. Bemba a nié le fait que ce soit ses soldats qui aient commis les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité pour lesquels il est jugé. Il a également soutenu que le commandement de ses troupes déployées lors du conflit ne lui incombait pas mais était transmis aux autorités centrafricaines.

Le ‘‘témoin D04-56’’ est un citoyen centrafricain d’origine congolaise. Il a déclaré avoir servi dans les forces armées centrafricaines (FACA) avant de rejoindre la rébellion de M. Bozizé qui avait débuté en octobre 2002 et culminé lors de la prise de pouvoir en mars 2003. M. Bozizé a servi en tant que président de la RCA jusqu’au mois de mars de cette année, lorsqu’il a été déposé par des insurgés.

Entretemps, le témoin a également affirmé que les rebelles de M. Bozizé parlaient lingala, une langue congolaise, lorsqu’ils commettaient leurs crimes parce qu’ils avaient remarqué que cela instillait de la peur au sein de la population civile.

« Lorsque j’ai parlé lingala la première fois, j’ai vu la peur. Cela m’a poussé à continuer à commettre des crimes », a-t’il indiqué sans expliquer pourquoi cette langue provoquait de la peur parmi les civils.

Il a déclaré que l’utilisation du lingala n’était pas destinée à porter préjudice aux autres forces participant au conflit tel que le groupe de M. Bemba. « L’idée était de créer de la confusion chez les gens afin qu’ils ne puissent nous identifier », a-t’il précisé.

Les audiences reprendront vendredi matin.

3 Commentaires
  1. Je suis ravi de découvrir votre site que je crois objectif, à lire les différents commentaires publiés. Je m’imagine qu’au stade actuel du proces le plus médiatisé et le plus controversé du moment, la vérité devrait déjà sauter aux yeux; Ne dit-on pas que “Est plus sourd que celui qui veut pas entendre et est plus aveugle que celui qui ne veut pas voir”. Je suis l’un des collaborateurs de Jean Pierre Bemba et ai passé tout le temps avec lui dans le maquis de l’Equateur. A l’époque, j’ai été envoyé par Jean Pierre Bemba à Zongo pour accueillir le flot des réfugiés qui venaient de la RCA. Avec le HCR, on a construit le camp de MOLE, environ 50Km de Zongo tous les réfugiés devraient être cantonnés.
    J’ai eu tout le temps de parler avec des centrafricains en tant qu’autorité (Vice Ministre de l’Intérieur) de notre entité sous contrôle MLC. Pour tous, unanimement, l’action Bemba de venir à la rescousse d’un regime Patassé menacé par la rebellion, était salvatrice non seulement politiquement pour les autorités de Bangui de l’époque, mais aussi humanitairement vis à vis des populations en désaroi.
    J’ai lu en passant le temoignage de l’ex milicien de Bozize qui explique comment tout se passait sur terrain. L’idée a été corroborée par la déclaration d’un ancien officier MLC. Pourquoi on ne peut pas croire à ces deux temoignages poignants, car à Sibut, selon un journaliste de RFI (Gabriel Kane, correspondant de Kampala) que j’avais eu à rencontrer à Gbadolite apres sa mission d’un jour en RCA, les rebelles de Bozize avaient tout ravagé et l’arrivée des troupes de Bemba n’était qu’un SALUT pour les populations.
    Si je peux revenir sur les déclarations de l’Expert Français (Colonel ou Général rétraité), les troupes qui ont le temps de commettre des exactions sont celles qui investissent un lieu sans espoir d’y rester. Ce qui a été le cas des troupes de Bozize à Sibut. Ils savaient et connaissaient la force de frappe des troupes du MLC. A Bangui, les troupes du MLC ne pouvaient pas avoir le temps même de recourir à un petit buttin de guerre quel qu’il soit car, ayant fait partie des Experts qui devraient mener une étude stratégique et diplomatique pour le Président Jean Pierre Bemba, les troupes avaient été surprises de décrocher, car la conclusion de la dite étude était d’ordonner que nos hommes quittent définitivement Bangui et comme présagé, Bozizé devrait avoir le terrain libre et entrer dans la capitale. Nos troupes ont traversé nuitamment et à pirogue (de fois sans pagais, en utilisant les mains…) pour retourner à Zongo. Qui est qui dans ce proces? La question mérite d’être posée. Même le plus néophite des juristes de ce monde a compris qu’il ya anguille sous roche. Secret de Polychinelle.Voilà ce que j’avais à partager avec vous…Je vous remercie sincerement

  2. Monsieur Augustin, j’apprecie votre commentaire! Que justice soit faire en l’occurence de Monsieur Jean Pièrre Bemba Gombo. Nous tout en etant à Kinshasa continuons d’espèrer et de croire que c’est procès tournera en faveur de ce fils du pays. et il dirigera en final la RDC.

  3. Monsieur Augustin, j’apprecie votre commentaire! Que justice soit faire en l’occurence de Monsieur Jean Pièrre Bemba Gombo. Nous tout en etant à Kinshasa continuons d’espèrer et de croire que ce procès tournera en faveur de ce fils du pays. et il dirigera en final la RDC.


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