Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

Aujourd’hui, la 25ème personne à témoigner pour la défense dans le procès de Jean-Pierre Bemba qui se déroule devant la Cour pénale internationale (CPI) située à La Haye a conclu son témoignage. Le ‘‘témoin D04-06’’a apporté sa déposition sur les structures de commandement dans la milice de M. Bemba déployée lors du conflit armé de 2002 et 2003 et sur les groupes responsables des crimes commis lors de l’insurrection.

Bien que la plupart des témoignages aient été entendus à huis clos, dans les brefs moments où il a témoigné en séance publique, le témoin a répété qu’il n’avait connaissance d’aucun crime perpétré par les soldats de M. Bemba lors de leur déploiement dans le conflit qui a ravagé la République centrafricaine (RCA) Il a témoigné pendant deux jours via un lien vidéo depuis un lieu dont le nom n’a pas été divulgué.

L’avocat de l’accusation Massimo Scaliotti a présenté au témoin une copie d’un article publié par le journal centrafricain Le Citoyen le 5 novembre 2002. L’article affirmait que les soldats du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) de M. Bemba avaient pillé des maisons dans le quartier des 36 villas de la capitale Bangui. Les soldats locaux n’auraient réussi qu’à empêcher le pillage de deux maisons qui appartenaient à des ministres.

« Avez-vous entendu parler de cet incident ? », a demandé M. Scaliotti.

« Je l’apprends dans ce tribunal. Je n’avais pas connaissance de cette information », a répondu le témoin. Il a déclaré que, lors du conflit, il ne lisait pas les journaux et n’écoutait pas la radio.

Lors de l’interrogatoire mené par l’avocat des victimes Assingambi Zarambaud, le ‘‘témoin D04-06’’a nié avoir eu connaissance d’un incident pendant lequel des soldats congolais auraient volé des instruments de musique et des ordinateurs au régiment d’appui des forces armées centrafricaines.

« Rien n’a été volé au régiment d’appui », a-t-il dit. Le témoin a également nié avoir eu connaissance d’un incident pendant lequel les troupes de M. Bemba auraient désarmé et battu des soldats centrafricains.

Entretemps, lors du réintérrogatoire mené par l’avocat de la défense Peter Haynes, le témoin a déclaré que les rebelles qui combattaient pour renverser le gouvernement de l’époque avaient perpétré des massacres dans les villes de Bossangoa and Bossembélé, « l’endroit où les combats avaient été les plus difficiles ».

M. Bemba, un citoyen congolais, est jugé devant la CPI pour manquement présumé à arrêter ou punir ses soldats, que les procureurs accusent d’avoir commis des viols, des meurtres et les pillages généralisés. Ses troupes étaient présentes dans le pays pour aider le président de l’époque, Ange-Félix Patassé, à écarter une tentative de coup d’état.

Dans son témoignage antérieur, le ‘‘témoin D04-06’’a indiqué que les troupes de l’accusé étaient passées sous les ordres des commandants de l’armée du pays. Il a également déclaré que lors de leur arrivée dans le pays le 29 octobre 2002, les soldats congolais avaient reçu des équipements et des fournitures des autorités centrafricaines.

Demain, le procès reprendra avec la déposition du ‘‘témoin D04-03’’. Cette personne, qui s’est présentée à la barre mardi dernier, n’était pas en mesure de poursuivre son témoignage la semaine dernière à cause de son mauvais état de santé.

 


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