Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

Un ancien officier de la milice du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) a déclaré aujourd’hui que l’accusé de crimes de guerre Jean-Pierre Bemba « ne serait pas resté sans agir et sans prendre de mesures » s’il avait été au courant que ses troupes commettaient des actes de violence.

Le ‘‘témoin D04-18’’ a indiqué que le chef d’opposition congolais était “extrêmement” occupé en 2002 et 2003, la période pendant laquelle les procureurs de la Cour pénale internationale (CPI) affirment qu’il avait connaissance des crimes de ses troupes mais sans qu’il prenne une mesure contre ces exactions.

« Il n’avait tout simplement pas le temps de surveiller la situation à Bangui », a précisé le témoin, faisant référence à la capitale de la République centrafricaine (RCA).

Lors de l’interrogatoire mené par les avocats représentant les victimes dans le procès, le témoin a répété qu’il n’avait pas personnellement pris part au conflit de 2002-2003. Il a cependant servi en tant que commandant du contingent du MLC qui est intervenu dans le pays voisin en 2001. Durant cette intervention, a-t’il indiqué, les officiers centrafricains commandaient les opérations dans lesquelles le contingent congolais était engagé.

Le ‘‘témoin D04-18’’ a également affirmé que conformément à la hiérarchie du MLC, la responsabilité de la discipline militaire dépendait du chef d’état-major et non de M. Bemba. Selon le témoin, M. Bemba était souvent en déplacement pour des rencontres avec les dirigeants des autres pays et de nombreuses organisations. Par conséquent, il n’a jamais été impliqué dans les questions opérationnelles quotidiennes du groupe.

M. Bemba est jugé devant la Cour basée à La Haye depuis le mois de novembre 2010. Il nie être pénalement responsable, en tant que commandant en chef du MLC, des meurtres, viols et pillages présumés perpétrés par ses troupes pendant les cinq mois de leur déploiement en RCA. Il soutient que, une fois que ses troupes avaient quitté la République démocratique du Congo et étaient entrées dans le pays voisin, elles étaient passées sous le contrôle des autorités de ce pays.

Entretemps, lors du réintérrogatoire mené par l’avocat de la défense Aimé Kilolo-Musamba, le ‘‘témoin D04-18’’ a indiqué que M. Bemba n’avait aucun système de communication ou tout autre système qui lui permettait d’être informé des activités et de la conduite de ses troupes alors qu’elles étaient présentes sur le sol étranger.

« Bangui était situé hors du territoire contrôlé par le MLC. Á ce niveau, il n’avait aucun contrôle », a déclaré le témoin.

La déposition du ‘‘témoin D04-18’’ a été entendue avec une déformation numérique de sa voix et de son visage lors des audiences qui ont souvent été menées à huis clos pour protéger son identité. Il a débuté son témoignage vendredi dernier.

La conclusion de son témoignage porte à vingt le nombre des témoins de la défense qui ont témoigné pour la défense dont la plaidoirie a débuté en août dernier. 29 autres personnes devraient témoigner en faveur de M. Bemba.

Un nouveau témoin devrait débuter sa déposition demain matin.

 

1 Commentaire
  1. Quand est ce que l’affaire Bemba sera classer? et quand est ce qu’il ser alibéré de cette calomnie?


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