Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

Cette semaine, un ancien garde du corps de Jean-Pierre Bemba ainsi que des personnes qui ont subi des violences lors du conflit armé de 2002-2003 qui s’est déroulé en République centrafricaine (RCA) se sont présentés à la barre en faveur de la défense de M. Bemba, qui est jugé à La Haye.

Alors que l’ancien garde du corps a déclaré que l’accusé n’exerçait pas le commandement de ses troupes lors du conflit, les autres témoins ont indiqué que c’était les rebelles loyaux à François Bozizé, et non les troupes de M. Bemba, qui avaient commis les atrocités à l’encontre de la population civile.

M. Bemba, 50 ans, est jugé pour manquement présumé à discipliner ses combattants du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) que les procureurs accusent d’avoir violé, tué et pillé.

Le ‘‘témoin D04-30’’ a déclaré avoir été violé par les rebelles de M. Bozizé en octobre 2002. Le témoignage de cette femme a été suspendu vendredi en raison de son mauvais état de santé et de la mauvaise qualité du son transmis depuis le lieu où elle témoignait via un lien vidéo.

Un autre citoyen centrafricain, qui témoignait sous le pseudonyme de ‘‘témoin D04-29’’, a déclaré que les rebelles avaient violé sa femme lorsqu’ils étaient arrivés dans son quartier, le 28 octobre 2002. Il a indiqué que lorsqu’un voisin l’avait informé que les rebelles retenaient sa femme, il était parti à son secours.

« Deux hommes sont venus vers moi et m’ont demandé ce que je faisais dehors et qui j’étais », a raconté le témoin. « J’étais effrayé et je n’ai rien dit. C’est à ce moment-là qu’ils ont commencé à me donner des coups de pieds ainsi que des claques, à me frapper ».

Le témoin a indiqué qu’un des assaillants l’avait reconnu et avait demandé à ses collègues d’arrêter de le battre. Lorsque le témoin avait réussi à se lever, il avait entendu sa femme crier et avait remarqué que trois autres hommes la tenaient à quelques mètres de lui.

« J’ai dit à la personne qui m’avait reconnu que la femme qui était aux mains de ses amis était mon épouse. Puis ma femme a expliqué que les trois hommes l’avaient violée », s’est souvenu le témoin Il a déclaré qu’un des hommes avait giflé sa femme et que les autres l’avaient insultée, hurlant qu’elle mentait.

« Dans quelle langue les hommes vous ont-ils parlé ? », a demandé l’avocat de la défense Peter Haynes.

« En sango », a répondu le témoin, citant une langue originaire de la RCA largement parlée.

Le ‘‘témoin D04-29’’ a reconnu les auteurs comme étant des citoyens centrafricains qui avaient rejoints la rébellion de M. Bozizé et a donné leurs noms à huis clos.

Le ‘‘témoin D04-36’’ a déclaré que les rebelles de M. Bozizé étaient arrivés près de chez lui le 31 octobre 2002 lorsqu’ils se repliaient à la suite d’un coup d’état raté. Á l’arrivée des rebelles, la population locale avait fui des habitations et les rebelles avaient commencé à voler des biens qu’ils chargeaient dans des camions.

Ce témoin a indiqué que les rebelles avaient emporté des postes de télévision, des magnétoscopes et des valises. « Dans ma maison, ils ont pris des cartons de conserves, du sucre en poudre et des générateurs », a-t-il ajouté.

Le ‘‘témoin D04-29’’ a indiqué que bien qu’il ait entendu des locaux parler de réfrigérateurs et de postes de télévision volés par les troupes de M. Bemba, les combattants congolais qu’il a vu battre en retraite vers leur pays n’emportaient aucun bien volé.

« Avez-vous entendu parler de plaintes formelles de victimes déposées contre le MLC ? », a interrogé Marie-Edith Douzima-Lawson, une avocate représentant les victimes lors du procès.

« Je n’ai connaissance d’aucune plainte », a répondu le ‘‘témoin D04-29’’.

De son côté, l’ancien garde du corps de M. Bemba, qui témoignait sous le pseudonyme de ‘‘témoin D04-25’’ a minimisé le rôle que son chef a joué dans le commandement des combattants du groupe. Il a déclaré que c’était le chef d’état-major du groupe, au lieu de M. Bemba, qui était chargé de commander et de discipliner les soldats du groupe alors que M. Bemba se concentrait sur les affaires politiques.

« Comment pouvait-il diriger les opérations militaires ? C’est un civil sans formation militaire », a indiqué le témoin au sujet de M. Bemba alors qu’il était interrogé par l’avocat de l’accusation Jean-Jacques Badibanga.

Selon le ‘‘témoin D04-25’’, M. Bemba, en tant que chef politique du MLC, avait peut-être été nommé au poste de commandant mais il n’avait pas suivi d’entraînement militaire et n’était pas responsable des opérations militaires.

Plusieurs témoins de la défense, notamment un expert militaire, avaient précédemment déclaré lors du procès que les questions opérationnelles des groupes militaires organisés, y compris les affaires disciplinaires, relevaient du chef d’état-major et non du commandant en chef. Le procès a toutefois également entendu de nombreux témoins de l’accusation déclarer que M. Bemba était en contact direct avec ses forces déployées lors du conflit et qu’il était en mesure de connaître les crimes que ses troupes commettaient et de discipliner les combattants fautifs.

L’ancien garde du corps a réfuté l’affirmation de l’accusation selon laquelle M. Bemba avait prononcé un discours qui aurait encouragé leur comportement répréhensible présumé. « M. Bemba ne s’est pas rendu à Zongo pour parler à ses troupes », a-t-il déclaré.

L’accusation soutient que M. Bemba s’est adressé à ses forces dans la ville congolaise de Zongo avant qu’elles ne se rendent dans le pays en conflit. Ils affirment qu’il a indiqué à ses troupes qu’elles n’avaient aucune famille dans le pays voisin et que, une fois qu’elles seront dans la zone de combat, toute personne croisée, y compris celle portant des vêtements civils, était « l’ennemi ».

Selon le témoin, le chef d’état-major du MLC, le colonel Dieudonné Amuli, se serait adressé aux troupes avant leur déploiement. Le témoin n’a pu confirmer ce point parce qu’il ne se trouvait pas à Zongo. Les quatre témoins de cette semaine ont apporté leur déposition à distance à l’aide d’un lien vidéo depuis un lieu situé en Afrique dont le nom n’a pas été divulgué. Afin de protéger leurs identités, les juges leur ont accordé des mesures de protection, notamment une déformation numérique de la voix et du visage ainsi que le recours à de fréquentes séances à huit clos.

 

6 Commentaires
  1. Meme la CPI il y a de manegance? soit juste

  2. Ce proces de Bemba, je le considere comme etant un proces politique.
    Je maitrise bien ce dossier.
    Pour votre information, j’ai perdu mon grand frere dans cette guerre.C’est lui qui fut le commandant operationnel de cette guerre a Bangui.Il s’apelle “commandant Papy Mweli”.Il etait mort a plein combat a Bangui, enterre a Zongo.Son chef hierarchique fut le general “Moustapha Mugiza”, aujourd’hui General de Brigade en FARDC.C’est celui qui coordonnait les operations.
    Cette guerre m’avait trouve a zongo.Jean pierre n’avait meme pas mis ses pieds a Zongo.
    Concernant la CPI, je peux dire qu’elle nous decoit.Et nous comprenons maintenant qu’elle est instrumentalisee parce avec tous les moyens qu’elle a, elle est incapable d’amener des enquetes et rendre un jugement definitif.C’est regrable.C’est un intrument de la puissance occidentale.C’est du neo-colonialisme.

  3. Toute vérité finira par apparaître…

  4. jean pierre bemba c’est un chef comme l’aurent desiré kabila bien qu’il avait dit a ses soldats de ne rien faire aux civils ils l’ont desobeis en cashe cashe,c’est de meme aussi avec bemba,vous avez tres bien les comportements des soldats cella ne tombe pas sur les epauls de bemba bien qu’il est chef,le chef d’etat major etait là et maintenant il travail dans la fardc.
    je suis gradué en philosophie je metrise bien de pareil cas,
    nous entandons bien bemba saint et sauf au congo pour la course de 2016.

  5. vous avez raison lacpi n’estpas une justice equitable c’est une forme larvée de croisadescar bemba est en prison parceque kabila le veut etppour regner il faut souffrir l’autre c’est un proces politique on n’a jamais prouvé bemba manger les hommes ou violer les femmes nous savons bien que si on aime pas son chien on l’accuse de rage

  6. nous sommes désolé de comportement de la cours pénale internationale parce qu’on croyait que c’était une place a politique mais ce n’est pas le cas d’après leur travail et surtout l’arrestation de ex-président africain. on nous fais croire que les dirigeants honnêtes sont des occidentaux. celui qui sème les vents …


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