Une personne anonyme appelée par les juges à témoigner au procès de Jean-Pierre Bemba qui se tient devant la Cour pénale internationale (CPI) s’est présentée aujourd’hui à la barre mais a donné la totalité de sa déposition à huis clos.
Bien que son identité ait été gardée secrète, les juges ont déclaré que son nom avait été « à de nombreuses reprises » mentionné par les témoins de l’accusation et de la défense mais qu’aucune des parties du procès ne l’avaient cité à comparaître. Il témoigne sous le pseudonyme de ‘‘témoin CHM-01’’.
Les articles 64 et 69 du Statut de Rome, texte fondateur de la Cour, autorisent les juges à appeler des témoins supplémentaires lorsqu’ils l’estiment nécessaire pour la détermination de la vérité. Une deuxième personne, dont le nom a été également mentionné de nombreuses fois par les témoins, a informé les juges qu’il n’était pas en mesure de témoigner au procès.
Les juges avaient précédemment ordonné que le ‘‘témoin CHM-01’’ apporte sa déposition au siège de la Cour à La Haye. Cependant, son témoignage a été entendu par le biais d’un lien vidéo depuis un lieu dont le nom n’a pas été divulgué. Il devrait être interrogé sur des « questions pertinentes et contestées » dans cette affaire, tout d’abord par les juges puis par les procureurs, les avocats des victimes et, pour terminer, les avocats de la défense.
Le rôle que le ‘‘témoin CHM-01′′ a joué lors de l’intervention des troupes du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) de M. Bemba en République centrafricaine d’octobre 2002 à mars 2003 n’est pas connu. L’ancien vice-président de la République démocratique du Congo est jugée pour les crimes présumés commis par ses troupes déployées dans le pays en conflit. Il a plaidé non coupable des deux chefs de crimes de guerre (meurtre et viol) et des trois chefs de crimes contre l’humanité (meurtre, viol et pillage) dans le procès qui s’est ouvert il y a trois ans.
Les audiences du procès sont prévues jusqu’à vendredi.
