Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont repoussé au 15 novembre la date limite pour que les avocats de Jean-Pierre Bemba concluent la présentation de leurs témoignages. Cette prolongation de deux semaines permettra la déposition de deux ou trois témoins exceptionnels.

Dans une décision du 1er novembre 2013, les juges Sylvia Steiner (juge présidente), Joyce Aluoch et Kuniko Ozaki ont considéré comme « approprié » le fait d’accorder une extension limitée, étant donné les efforts continus du greffe de la Cour pour sécuriser les comparutions du ‘‘témoin D04-14’’ et du ‘‘témoin D04-44’’.

Les juges ont souligné que le délai accordé pour conclure les dispositions de leur comparution était dû aux « demandes additionnelles continuelles » faites par les témoins et la défense concernant les conditions de comparution de ces personnes. Selon les juges, les demandes complémentaires ont obligé le greffe à chercher l’intervention d’un tiers et à réaliser des étapes administratives supplémentaires.

Selon les juges, le ‘‘témoin D04-41’’, la troisième personne exceptionnelle de la liste de témoins de la défense, ne devrait plus témoigner car le greffe n’a pu réussi à établir un contact avec lui. Ils ont ordonné au greffe de ne pas prendre d’autres mesures pour contacter le témoin.

La date limite initiale définie pour que la défense conclue la présentation de ses témoignages était le 25 octobre 2013. Cependant, en raison des difficultés rencontrées pour faire comparaître les témoins devant la Cour et qui n’ont pas été dévoilées, une semaine supplémentaire a été accordée à la défense pour appeler un témoin de plus, le ‘‘témoin D04-54’’, qui a apporté sa déposition la semaine dernière.

La plaidoirie de sa défense a débuté en août 2012. Á l’origine, la défense avait l’intention d’appeler à comparaître 63 nouveaux témoins en faveur de l’ancien vice-président de la République démocratique du Congo, qui est jugé pour crimes de guerre et pour crimes contre l’humanité. Mais en raison de difficultés rencontrés pour qu’ils se rendent à La Haye ou pour qu’ils comparaissent à distance via un lien vidéo, la défense a réduit sa liste de témoins. Jusqu’à présent, 33 personnes ont témoigné en faveur de M. Bemba.

M. Bemba a nié que ses soldats du Mouvement pour la libération du Congo aient commis des actes de violence en République centrafricaine en 2002 et 2003. Les troupes congolaises s’étaient rendues dans le pays voisin pour aider le président de l’époque, Ange-Félix Patassé, à combattre un soulèvement rebelle.

Il n’a pas été clairement indiqué quand le prochain témoin de la défense débutera sa déposition.

 


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