Le procès Jean-Pierre Bemba reprend demain avec cinq témoins qui seront appelés à comparaître en juin via un lien vidéo. Selon la défense, la majeure partie de ces témoins n’était pas en mesure de se rendre au siège de la Cour pénale internationale (CPI) située à La Haye car ils n’avaient pas les documents nécessaires pour voyager en Europe.
Les quatre derniers témoins à comparaître en faveur de M. Bemba ont également témoigné via un lien vidéo depuis des lieux dont les noms n’ont pas été divulgués. Un grand nombre des témoins à venir ont été des hauts dirigeants du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), le groupe politique dirigé par M. Bemba, ou des soldats de sa branche armée que les procureurs accusent d’avoir commis des crimes de guerre en 2002 et 2003. Les autres ont été soldats dans l’armée de la République centrafricaine qui a combattu aux côtés des soldats de M. Bemba lors du conflit pendant lequel ses combattants auraient perpétré des viols, des meurtres et des pillages.
Dans une demande du 30 mai 2013, la défense a affirmé que six témoins étaient disponibles pour se présenter à la barre entre cette semaine et le 8 juillet. Il s’agit des personnes suivantes : le ‘‘témoin D04-18’’, le ‘‘témoin D04-02’’, le ‘‘témoin D04-09’’, le ‘‘témoin D04-03’’, le ‘‘témoin D04-04’’ et le ‘‘témoin D04-06’’. Ils témoigneront tous via un lien vidéo, à l’exception peut-être du ‘‘témoin D04-18’’.
Deux jours avant de réviser l’ordre des témoins, la défense a informé les juges qu’elle n’avait plus l’intention de présenter le ‘‘témoin D04-08’’ « en raison de problèmes de sécurité constants et importants pour ce témoin ». La défense n’a pas expliqué quels étaient ces problèmes. Le mois dernier, la défense a retiré 13 témoins de sa liste de témoins à cause des difficultés à obtenir leur comparution devant la Cour.
Entretemps, les avocats de la défense ont déclaré que l’Unité d’aide aux victimes et aux témoins (VWU) ne les avait informé que jeudi dernier que le ‘‘témoin D04-18’’ avait reçu une autorisation de la part de son gouvernement pour lui permettre de témoigner devant la CPI. La défense s’attendait à ce que ce témoin se présente à la barre durant le mois de mai mais l’obtention de son autorisation a pris plusieurs mois. Selon les avocats de M. Bemba, le VWU a déclaré que l’autorisation de ce témoin risquait d’être suspendue s’il n’était pas appelé immédiatement par la défense.
Les juges ont approuvé l’ordre de présentation des témoins révisé qui, espéraient-ils, leur permettraient d’entendre les six témoins sans interruption.
Le procès devrait reprendre mercredi 5 juin.
