Le procès de l’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba qui se déroule actuellement devant la Cour pénale internationale (CPI) reprendra le 3 mai 2011. Vendredi dernier, le juge président Sylvia Steiner a suspendu les audiences après que tous les témoins qui avaient été cités à comparaître pour le mois d’avril aient terminé leur déposition.
La Cour basée à La Haye observera une pause, à partir de jeudi, pour les vacances judiciaires de printemps qui prendront fin le 2 mai. Depuis le début du procès de M. Bemba en novembre dernier, l’accusation a cité à comparaître 18 témoins, dont trois experts : en linguistique, sur le viol en tant qu’arme de guerre et sur le trouble de stress post-traumatique dont souffrent les victimes de viol centrafricaines.
L’accusation a déclaré qu’elle présenterait au total 40 témoins à charge contre M. Bemba, qui est poursuivi pour manquement à contrôler ses soldats qui auraient commis en masse des viols, des meurtres et des pillages en République centrafricaine (RCA) entre 2002 et 2003.
M. Bemba a nié les charges retenues à son encontre, arguant que, une fois que les troupes du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) étaient entrées en RCA, elles étaient sous le commandement du président centrafricain de l’époque, Ange-Félix Patassé. Les troupes congolaises s’étaient rendues dans le pays voisin pour aider M. Patassé à combattre une tentative de coup d’état. Au moment du décès de M. Patassé, au début de ce mois, les procureurs de la CPI étaient toujours en train d’examiner l’éventualité de sa culpabilité pour crimes de guerre et pour crimes contre l’humanité en rapport avec le conflit qui a déchiré son pays pendant huit ans.
la relaxation pure et simple s’impose pour la cpi apres la deposition du procureur general de la rca.