Un juge centrafricain, témoignant au procès de Jean Pierre-Bemba qui se déroule devant la Cour pénale internationale (CPI), a expliqué que son instruction avait découvert que des groupes armés locaux avaient commis des crimes dans son pays avant l’arrivée des troupes congolaises dirigées par l’accusé.
M. Bemba, âgé de 48 ans, a envoyé ses rebelles du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) dans des zones situées autour de Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA), pour aider le président de l’époque Ange-Félix Patassé à combattre une tentative de coup d’état. Il est jugé parce que les procureurs de la CPI l’accusent de manquement à contrôler ses troupes alors qu’elles auraient violé, tué et pillé lorsqu’elles étaient présentes dans ce pays entre le 25 octobre 2002 et le 15 mars 2003.
Selon le Statut de Rome qui fonde la CPI, les commandants peuvent être accusés de manquement à punir ou arrêter leurs troupes qui ont commis des crimes. M. Bemba a plaidé non coupable, principalement au motif qu’il n’avait pas le commandement des troupes que les procureurs allèguent avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité dans Bangui et dans ses alentours.
Le doyen des juges de Bangui, Pamphile Oradimo, le dix-neuvième témoin appelé par les procureurs de la CPI, a déclaré à la barre aujourd’hui que son enquête avait découvert que les crimes commis dans le pays à la suite d’une tentative de coup d’état contre M. Patassé dataient de novembre 2001. C’était un an avant que les crimes pour lesquels M. Bemba est jugé ne soient commis. « Lors de l’instruction, nous n’avons fait aucune distinction entre les victimes [de crimes], que ces derniers aient été commis avant ou après le 25 [octobre 2002]. Nous les avons tous entendus », a-t-il déclaré.
M. Oradimo a indiqué lors du procès, présidé par le juge Sylvia Steiner et qui se déroule dans un tribunal basé à La Haye, que lorsque le président actuel du pays, François Bozizé, avait lancé une rébellion contre M. Patassé, les batailles entre rebelles et forces loyalistes avaient commencé bien avant l’arrivée des troupes du MLC.
Il a indiqué que les rebelles de M. Bozizé avaient débuté leur campagne depuis Chad, puis s’étaient rendus dans de nombreuses villes aux alentours de Bangui, dont Bossongoa, Mongoumba et Damara.
L’instruction de M. Oradimo a découvert que différents groupes armés loyaux à M. Patassé, tels que l’Unité de sécurité présidentielle (USP) dirigée par le colonel Abdoulaye Miskine et la Société centrafricaine de protection et de surveillance (SCPS) – un groupe de sécurité privée dirigé par le chauffeur de M. Patassé – dont les hommes étaient mieux équipés que l’armée régulière du pays (Forces Armées Centrafricaines ou FACA), étaient à l’époque déployés dans trois quartiers du territoire de la RCA.
« Elles [les forces loyalistes] ont perpétré les abus les plus abominables sur la population civile et sur ses biens », a déclaré le juge de Bangui, qui a commencé la semaine dernière son témoignage au procès Bemba qui se déroule devant la CPI.
« À aucun moment vous n’avez mentionné le MLC pour la commission de ces actes de violence. Devons-nous comprendre que les actes de violence et les abus les plus horribles commis contre la population civile et ses biens qui ont débuté le 2 novembre 2001 ont été commis par les hommes de Miskine, Paul Barrel [chef de la SPCS]…en excluant les hommes du MLC ?”, a demandé l’avocat de la défense Aimé Kilolo-Musamba.
« Oui, c’était bien avant », a répondu M. Oradimo.
Il a été ensuite demandé au témoin combien de temps les groupes loyalistes de M. Patassé, en plus des FACA, étaient en activité.
Il a répondu, « Ils étaient en activité jusqu’à la chute [de M. Patassé] le 15 mars 2003 ».
Bangui, Boy-Rabé, Bossongoa et Mongumba figurent parmi les villes centrafricaines dans lesquelles les procureurs de la CPI soutiennent que les crimes de M. Bemba auraient été commis.
La défense a fait valoir qu’aucune troupe du MLC n’était parvenue dans la plupart de ces villes aux dates auxquelles de nombreux témoins avaient déclaré avoir été brutalisés par des combattants du MLC présumés. En conséquence, la défense a soutenu que n’importe lequel des groupes armés présents dans ces zones à l’époque aurait pu être l’auteur des crimes que les procureurs affirment avoir été commis par les soldats de M. Bemba.
M. Oradimo poursuivra son témoignage demain matin.
que le DIEU bon et tout-puissant daigne benir tous ces juges centrafricains qui ne temoignent que de la verite car dans toute chose il savoir garder son coeur (craindre DIEU) qui est le grand juge qui appellera toute chose en jugement au dernier jour.car mieux vaut dire la verite et ne pas recevoir de presents ( corruption et concussion) que vendre son âme pour des biens perissable pour vendre un homme dont les congolais aujourd’hui esperent remettre les choses en desordre s’il est relaxé car dans toute oeuvre humaine il y a des imperfections on ne peut en toute objectivité dire que ses troupes n’ont rien commis il y a eu certainement debordement mais pas tel que veut nous le faire croire le procureur o’campo meme les troupes americaines en irak et en afghanistan ont commis et continuent a commettre des pires crimes depassant en proportion et en intensité n’ont jamais eté inquieté ni leurs commandants et presidents alors que nous connaissions les troupes du mlc c’etaient des gens disciplinés . le probleme dans ce proces est que tel est pris qui croyait prendre. o’campo croyait entré dans l’histoire comme un super-procureur et marquer les annales de la cpi mais malheureusement pour lui car chaque seance demontre sa mediocrité et son gout prononcé pour le sensationnel .pitoyable et meme la FIDH qui est financé par france dont on connait la rancoeur vis a vis de bemba doit se credibiliser comme les ONG anglo-saxons ( human right watch,icg) et faire l’effort des faire des enquetes au prealable au lieu juste de condamner par suite de corruption les africains qui essayent de dire NON au neo-colonialistes francais et belges.car tout compte fait la FIDH n’est qu’une bandes d’avocats ouest-africains chomeurs qui vivent sur le dos de francais et des multinationales francais.que DIEU fasse a ce que la belgique se disloque pour tout le mal qu’ils ont fait a la RDC.
je corrige un lapsus :bemba remettra de l’ordre lors de son relaxe et non desordre comme j’ai ecrit tantot.je profite aussi de l’occasion pour saluer et encourager ce site qui continuent a
nous tenir informer avec impartialité sur le deroulement du proces mais j’ai une question :pourquoi
au stade actuel du proces vous ne faites plus intervenir les experts pour donner leurs avis et considerations au vu de l’evolution presqu’a mi-chemin du proces ?
Peter Cher,
Merci pour votre commentaire. Nous espérons que de procéder à plusieurs entretiens en Juin sur le procès.
Cordialement,
Taegin