Aujourd’hui, la défense de Jean-Pierre Bemba a débuté le contre-interrogatoire du 34ème témoin appelé à comparaître par l’accusation dans le procès pour crimes de guerre qui se tient actuellement devant la Cour pénale internationale (CPI). L’ensemble de l’interrogatoire s’est déroulé à huis clos.
Cette personne s’est présentée sous le pseudonyme de ‘‘témoin 213’’ et les procureurs ont indiqué qu’il s’agissait d’un ancien membre de la milice de l’accusé. Dans leur exposé introductif, les procureurs avaient ajouté que le ‘‘témoin 213’’ connaissait personnellement M. Bemba et avait vécu avec lui pendant quelques années.
M. Bemba, 48 ans, ancien vice-président de la République démocratique du Congo et chef du groupe d’opposition, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), est jugé depuis novembre dernier.
Les procureurs de la CPI soutiennent que les membres insuffisamment formés de la branche armée du MLC ont commis des actes de violence sur les centrafricains lors du conflit qui avait ravagé le pays en 2002 et 2003. M. Bemba est poursuivi pour manquement présumé à contrôler ses combattants. Il a nié les accusations.
Au début de la semaine, le ‘‘témoin 213’’ a témoigné que M. Bemba avait également un centre de communication situé à quelques mètres de sa résidence dans lequel des opérateurs recevaient, par le biais d’une radio, des rapports quotidiens sur les opérations effectuées en République centrafricaine (RCA) entre 2002 et 2003.
Il a également affirmé que les brigades et les bataillons du MLC présents dans le pays en conflit étaient équipés de postes de radio avec lesquels ils envoyaient et recevaient des rapports entre le front et le Congo. Il a déclaré que M. Bemba avait « sa propre radio » dans sa résidence ainsi qu’un autre poste situé dans le bureau des opérations de la milice à « 10 mètres » de sa résidence.
Le contre-interrogatoire du ‘‘témoin 213’’ devrait se poursuivre demain matin.
