Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

Aujourd’hui, la défense de Jean-Pierre Bemba a débuté le contre-interrogatoire du vingtième témoin appelé à comparaître par les procureurs dans le procès pour crimes de guerre qui se tient devant la Cour pénale internationale (CPI) mais cet interrogatoire s’est déroulé à huis clos.

Le témoin, qui s’est présenté à la barre sous le pseudonyme de ‘‘témoin 63’’, a été entendu pendant plus d’une semaine et demi, presque exclusivement à huis clos. Il bénéficie d’une déformation numérique de la voix et du visage afin de ne pas divulguer son identité au public. Au début de la séance de la journée, Marie-Edith Douzima-Lawson, un représentant légal des victimes participant au procès, a brièvement interrogé le témoin à huis clos avant que l’avocat de la défense Peter Haynes ne commence son contre-interrogatoire.

M. Haynes a posé des questions au témoin sur la puissance et la structure de l’armée centrafricaine pendant les années 2002 et 2003 – questions auxquelles le témoin a répondu que, n’étant pas responsable militaire lui-même, il n’avait pas connaissance de ces éléments. L’avocat de la défense a ensuite informé les juges que le reste de l’interrogatoire de la journée se déroulerait probablement en privé. L’audience s’est effectivement tenue à huis clos pour le reste de la journée.

La semaine dernière, le ‘‘témoin 63’’ a déclaré qu’il y avait eu une augmentations des actes de violence commis par les soldats du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) sur les civils centrafricains après la visite de M. Bemba, le chef de la milice, dans la capitale du pays Bangui. Il n’a pas précisé en séance publique s’il y avait un lien entre la visite et la recrudescence des hostilités. Le témoin a ensuite relaté comment les combattants du MLC avaient violé, pillé et tué des civils en toute impunité dans les villes PK 12, PK 45 et de Damara.

Le témoin a également affirmé que, à un moment donné, il avait vécu avec les troupes du MLC lorsqu’elles étaient présentes en RCA mais il n’a pas indiqué en séance publique dans quelles circonstances il s’était retrouvé avec elles.

M. Bemba, un ancien vice-président de la République démocratique du Congo, est jugé devant la CPI pour manquement à contrôler des membres de sa milice privée qui auraient brutalisé des civils dans la République centrafricaine voisine en 2002 et 2003. Il a plaidé non coupable pour les cinq chefs d’accusation auxquels il doit répondre.

Le procès devrait se poursuivre demain matin.


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