Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

Aujourd’hui, un témoin comparaissant au procès Bemba a déclaré qu’il avait fui des soldats congolais en maraude et qu’il avait ensuite appris qu’ils avaient tué sa femme. Pour son troisième jour de témoignage, le ‘‘témoin 112’’, cité par l’accusation, a indiqué au procès de l’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba qui se déroule à La Haye que, lors du conflit de la République centrafricaine (RCA), il avait été forcé de quitter son domicile pendant trois mois mais que lorsqu’il était revenu on lui avait dit que sa femme avait été tuée par des soldats appartenant à la milice de M. Bemba.

Hier, le ‘‘témoin 112’’ a témoigné sur son séjour de 10 jours dans un quartier occupé par des soldats du groupe de M. Bemba, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), prenant en charge les tâches domestiques.

Lors du contre-interrogatoire d’hier mené par l’avocat de la défense de M. Bemba, le ‘‘témoin 112’’ a déclaré que, après les 10 jours consacrés aux tâches domestiques pour les soldats du MLC, il leur avait échappé lorsqu’ils l’avaient envoyé chercher des cigarettes. Après sa fuite, le témoin s’était rendu au Point Kilomètre 35 (ou PK 35) où il avait passé trois mois environ. Le témoin a indiqué que cinq jours après qu’il soit revenu chez lui, François Bozizé avait pris le pouvoir au président Ange-Félix Patassé au mois de mars 2003. C’était à ce moment-là qu’il avait appris que sa femme avait été tuée.

Le témoin a précisé avoir trouvé la tombe de sa femme à N’Délé et avoir pensé qu’elle avait été tuée dans cette ville.

En 2002, M. Patassé avait demandé l’assistance du MLC pour l’aider à combattre une tentative de coup d’état. Les procureurs de la Cour pénale internationale (CPI) affirment que lorsque le MLC était présent dans ce pays entre octobre 2002 et mars 2003, les troupes congolaises avaient commis des actes de violence sur les civils et que M. Bemba, en tant que commandant en chef, y assistait simplement. Il a nié les charges, arguant que lorsqu’il avait appris les délits commis par ses troupes, il leur avait infligé de fortes sanctions.

Le procès se poursuivra demain matin avec la suite de la déposition du ‘‘témoin 112’’.


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