Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

Un ancien proche de Jean-Pierre Bemba a déclaré que les soldats dirigés par l’ancien vice-président congolais « n’avaient pas eu le temps » de commettre des crimes lors de leur déploiement dans un conflit armé en 2002 et 2003.

Poursuivant son témoignage commencé lundi, le ‘‘témoin D04-49’’ a affirmé aujourd’hui que les troupes de M. Bemba étaient tellement occupées à combattre les insurgés qu’elles n’auraient pas trouvé le temps pour violer, tuer et piller des civils.

« Lorsque vous êtes sur le front et que les balles sifflent… pensez-vous que vous avez le temps d’être impliqué dans ce genre de choses ? », a demandé le témoin, qui était contre-interrogé par l’avocat de l’accusation Jean-Jacques Badibanga.

M. Badibanga a montré au témoin des documents qui indiquait, selon lui, que les soldats du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) avaient rejoint les combats en République centrafricaine (RCA) et commis des crimes dès le 26 octobre 2002. Le témoin a, depuis lundi, répété que les soldats congolais n’avaient pas été déployés dans le pays en conflit avant le 29 octobre 2002.

Un des documents provenant des autorités judiciaires congolaises concernait les poursuites et la condamnation du lieutenant Willy Bomengo, qui avait été accusé de pillages. Ce soldat a affirmé qu’il s’était rendu dans le pays en conflit le 26 octobre et qu’il était resté sur place jusqu’à son arrestation quatre jours plus tard. Interrogé sur les crimes qui auraient été commis par les soldats du MLC, le lieutenant Bomengo a déclaré aux enquêteurs qu’un soldat, dont il ne se souvenait pas du nom, lui avait dit avoir entendu parler d’un viol perpétré par un autre soldat dont le nom lui échappait également.

Le ‘‘témoin D04-49’’ a indiqué que lorsque M. Bemba avait entendu parler du fait que ses soldats commettaient des exactions, il avait écrit à une organisation de défense des droits de l’homme et aux autorités centrafricaines pour demander que des enquêtes soient menées afin d’établir la vérité. Il a déclaré que l’ensemble des huit soldats contre lesquels des pièces à conviction avaient été réunies par des policiers militaires et qui avaient été envoyés sur le front avaient été jugés par une cour martiale.

Dans sa déclaration, le lieutenant Bomengo a nié avoir pillé des biens, affirmant que : « Je n’ai pas pillé, j’ai juste passé quatre jours à Bangui ». Cet officier a été déclaré coupable et condamné à 24 mois de prison qu’il a purgés en totalité.

Un autre document que l’accusation a présenté est une lettre écrite en janvier 2003 par M. Bemba au représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies. Dans cette lettre, M. Bemba déclare être intervenu dans le conflit le 27 octobre et que, à compter du 30 octobre, il avait donné suite aux rapports sur des exactions commises par ses soldats, en envoyant des enquêteurs de la police militaire en RCA.

Le témoin a déclaré que bien que M. Bemba ait exprimé son intention d’intervenir le 27 octobre, « nous avions besoin d’un certain temps pour mettre tout cela en action ». Il a expliqué qu’un petit groupe de soldats avait été envoyé en RCA le 26 octobre pour préparer le déploiement mais que tous ces soldats étaient retournés au Congo le jour même. Il a indiqué que, le 27 octobre, une réunion stratégique à laquelle tous les hauts responsables du MLC avaient assisté s’était tenue pendant laquelle M. Bemba avait donné des instructions pour le déploiement. Selon le témoin, le déploiement des troupes a débuté le 29 octobre.

M. Bemba doit répondre à cinq charges devant la Cour pénale internationale. Il a rejeté l’ensemble des affirmations de l’accusation selon lesquelles il aurait omis de discipliner ses troupes qui auraient commis des crimes alors qu’elles aidaient le président de l’époque Ange-Félix Patassé à combattre une rébellion.

Le contre-interrogatoire du ‘‘témoin D04-49’’ se poursuivra demain matin.

 

1 Commentaire
  1. Bonjour Bonsoir
    je vous prie de finir cette affaire c’est une affaire qui est complètement politique
    IL ya une personne qui s’appel Kanambe Kabila qui mérite la prison à la place de Bemba.
    Le monde à évolué nous ne sommes plus dupe arretons ce jugement de honte . la M L C étaient là en rescous donc automatiquement une Armée internationale même niveau que les casques bleues Agoma stop stop je vous en supplie .
    Moi Monga Makita LIAS Mbudja-MABE BIS
    CORDIALEMENT


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