Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

Un ancien soldat de la milice dirigée par Jean-Pierre Bemba a déclaré aujourd’hui aux juges de la Cour pénale internationale (CPI) qu’il refusait de rencontrer les juges car il redoutait d’être poursuivi.

« J’avais peur d’être par la suite poursuivi en raison des choses qui se sont passées », a indiqué le ‘‘témoin D04-13’’.

Interrogé par l’avocat de l’accusation Eric Iverson pour savoir pourquoi il n’en était pas de même lorsqu’il avait témoigné en faveur de M. Bemba, le témoin a répondu, « Lorsque j’ai obtenu des garanties de sécurité de la part des juges, j’ai alors accepté de témoigner ».

Le ‘‘témoin D04-13’’ est le 34ème témoin de la défense à se présenter au procès Bemba. Il appartenait au contingent de soldats du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) qui est intervenu en République centrafricaine en 2002 et 2003. M. Bemba est accusé de manquement à discipliner ses troupes qui auraient commis des viols, des meurtres et des pillages alors qu’elles combattaient pour aider le président centrafricain de l’époque, Ange-Félix Patassé, qui faisait face à un soulèvement rebelle.

Á l’ouverture de la plaidoirie de la défense, les avocats de M. Bemba avaient déclaré que, contrairement aux procureurs, ils avaient l’intention d’appeler des témoins qui possédaient une « connaissance concrète » de la période de cinq mois pendant laquelle les soldats de l’accusé avaient été déployés dans le pays en conflit. La défense a néanmoins signalé par le passé que certains de ses témoins redoutaient l’auto-incrimination.

L’essentiel de l’interrogatoire de l’accusation du ‘‘témoin D04-13’’s’est déroulé à huis clos. Le témoin a donné sa déposition via un lien vidéo avec une déformation numérique de la voix et du visage pour protéger son identité.

Aujourd’hui également, les procureurs ont interrogé le témoin sur les divergences existant entre son témoignage et les documents présentés par l’accusation concernant la date à laquelle le MLC était arrivé dans le pays en conflit. Dans sa déposition d’hier, le témoin a déclaré que les troupes congolaises n’avaient pas commencé les opérations offensives avant le 29 octobre 2002. Il a indiqué qu’une délégation de 100 soldats s’était rendue dans le pays voisin le 26 octobre pour rencontrer les commandants de l’armée du pays avant de retourner au Congo le même jour.

Cependant, l’article de Radio France International présenté par M. Iverson indiquait que les troupes du MLC étaient arrivées dans la capitale centrafricaine Bangui le 25 octobre. Le témoin a expliqué qu’il apportait une déposition sur son expérience et que « seul l’auteur de cet article serait en mesure de témoigner sur son contenu ».

Demain matin, le ‘‘témoin D04-13’’ devrait être interrogé par les avocats qui représentent les victimes participant au procès.

 

1 Commentaire
  1. LA CPI A EXCELLE SUR PLUSIEURS ERREURS JURIDIQUES.ELLE DEMONTRE NOIR SUR BLANC QUE BEMBA EST UN PRISONNIER POLITIQUE.


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