Ange-Félix Patassé, l’ancien président de la République centrafricaine (RCA), qui avait invité les troupes de Jean-Pierre Bemba dans le pays pendant le conflit de 2002-2003, est décédé au début du mois d’avril. Sa mort survient avant que la Cour pénale internationale (CPI) n’ait finalisé ses enquêtes sur les personnes pouvant être jugées pour crimes de guerre et pour crimes contre l’humanité en rapport avec ce conflit.
En outre, tout au long de la semaine dernière, le procureur de la République de la RCA a déclaré au cours du procès Bemba que l’enquête judiciaire qu’il avait menée avait conclu que M. Patassé portait la responsabilité de commandement pour les viols, meurtres et pillages commis en masse par les soldats de M. Bemba lorsqu’ils avaient aidé le chef de l’état à combattre une tentative de coup d’état.
Selon divers articles des médias, M. Patassé, 74 ans, est décédé le 5 avril 2011 à l’hôpital central de Douala au Cameroun. Les causes de sa mort restent obscures.
Selon l’agence de presse AFP, le porte-parole de M. Patassé, Guy-Simplice Kodegue, aurait déclaré que l’ancien président était diabétique et qu’il avait été hospitalisé le mois dernier pendant quatre jours. Les partisans de l’ancien président ont affirmé que le gouvernement actuel de François Bozizé avait empêché par deux fois M. Patassé de quitter le pays pour des examens médicaux. Les fonctionnaires gouvernementaux ont réfuté ces affirmations.
Après qu’il ait été renversé par les forces de M. Bozizé en mars 2003, M. Patassé avait fui en exil, ne retournant chez lui qu’en décembre 2009 pour contester les résultats de l’élection présidentielle. Au début de cette année, il avait perdu les élections contre M. Bozizé dont la prise de pouvoir a provoqué le retour précipité des combattants de M. Bemba en République démocratique du Congo.
M. Bemba est jugé devant la CPI pour manquement présumé à contenir ses soldats qui ont commis des actes de violence sur des civils centrafricains. Il a nié les charges, soutenant que, une fois que ses troupes avaient pénétré en RCA, elles étaient sous le commandement de M. Patassé et que c’est lui qui devrait être jugé devant la Cour située à La Haye.
La semaine dernière, le procureur de la République de la RCA Firmin Feindiro a déclaré qu’une enquête judiciaire qu’il avait conduite avait conclu que, une fois que les troupes du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) étaient arrivées à Bangui, elles avaient reçu leurs ordres de M. Patassé.
Dans son rapport pour la Cour, le procureur centrafricain a indiqué que M. Patassé avait coordonné les opérations militaires contre les insurgés. « Lorsqu’une offensive ou une contre-offensive était organisée, c’était le président qui la supervisait … Cela a été confirmé par le général [Ferdinand] Bombayake qui a assuré que c’était M. Patassé qui décidait de tout et qu’il [Bombayake] ne faisait qu’appliquer les instructions reçues », est-il indiqué dans le rapport.
M. Bombayake dirigeait l’Unité de sécurité présidentielle (USP), la seule des forces armées centrafricaines dont la collaboration avec le MLC a été constatée par l’enquête judiciaire.
Après son élection en 1993, M. Patassé a été confronté à une série de rébellions armées mais est ensuite parvenu à se faire réélire en 1999. Deux ans plus tard, il a été de nouveau confronté à une tentative de coup d’état menée par l’ancien président André Kolingba, ce qui l’a poussé à demander l’aide de la Libye et du MLC.
M. Patassé a ensuite révoqué son chef d’état-major, François Bozizé, en octobre 2001, l’accusant de complicité dans la tentative de coup d’état de M. Kolingba. Mais c’est lorsque M. Bozizé avait commencé une campagne armée contre M. Patassé que les troupes du MLC avaient été appelées à la rescousse à la fin du mois d’octobre 2002.
monsieur DIDIER essaye un peu de soigner ton francais pour ne pas donner l’impression qu’il n’y a que des abrutis QUI SOUTIENNENT LE SENATEUR BEMBA .