Jean-Pierre Bemba in court
qui est Jean-Pierre Bemba Gombo

Par Wakabi Wairagala

Les juges ont entendu aujourd’hui que les rebelles de l’actuel président de la République centrafricaine (RCA), François Bozizé, avaient pris des fusils dans un commissariat de police de la ville de Sibut avant que les combattants de l’accusé de crimes de guerre Jean-Pierre Bemba n’arrivent dans le secteur

Judes Mbetingou, une victime témoignant pour la troisième journée au procès Bemba qui se tient devant la Cour pénale internationale (CPI), a répondu aux questions de la défense qui souhaitait savoir si les rebelles de M. Bozizé portaient la responsabilité des crimes commis à Sibut.

« Les [rebelles] peuvent faire l’objet de critiques pour avoir pris des armes dans le commissariat de Sibut », a-t-il dit en réponse aux questions de l’avocat de la défense Peter Haynes. Il a toutefois ajouté que les rebelles n’avaient blessé personne.

Bien que témoignait sans mesures de protection, la majeure partie de la déposition de M. Mbetingou s’est déroulée aujourd’hui à huis clos. Jeudi dernier, il avait décrit les pillages commis sans discernement par les combattants du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) de M. Bemba dès leur arrivée à Sibut le 24 février 2003.

Tout en niant les charges retenues à son encontre, M. Bemba a soutenu que n’importe lequel des nombreux groupes armés en activité lors du conflit armé de 2002-2003 pouvait avoir commis les crimes pour lesquels il était poursuivi.

Plusieurs témoins de l’accusation ont témoigné de la brutalité des crimes qui auraient été perpétrés à Sibut par les combattants de l’accusé. En juin dernier, le ‘‘témoin 209’’ de l’accusation avait toutefois témoigné que les rebelles de M. Bozizé avaient pillé les biens de l’État à Sibut. Le témoin a ajouté que les rebelles avaient pillé d’autres villes dont Damara et « toutes les villes situées le long de la route vers Chad ».

Joseph Mokondoui, un ancien officier de l’armée centrafricaine, a également incriminé les forces rebelles pour les viols et meurtres commis dans de nombreuses villes lors de leur avancée vers la capitale Bangui. Témoignant en octobre dernier, M. Mokondoui a indiqué que Sidhu, Bambari, Bossangoa, Bozoum, Bossembélé, Boali et Sibut étaient certaines des villes que le témoin avait indiquées comme étant les zones où les rebelles de M. Bozizé avaient commis des atrocités après avoir délogé l’armée nationale.

M. Bemba est jugé pour manquement présumé à contrôler ses soldats du MLC que les procureurs accusent de viol, meurtre et pillage lors de leur déploiement dans le pays voisin pour aider le président de l’époque Ange-Félix Patassé à combattre une rébellion menée par M. Bozizé.

La défense a présenté en août dernier des images vidéo prises par un journaliste de Radio France Internationale (RFI) montrant des habitants de Sibut, notamment le maire et le vicaire local, décrivant les troupes congolaises de M. Bemba comme des « libérateurs » qui les avaient libérés des brutalités des rebelles de M. Bozizé.

Le procès entendra la suite du témoignage de M. Mbetingou demain matin.

 

4 Commentaires
  1. Bemba sera lberer.

  2. Bemba tu sera liberer Dieu est avec toi.

  3. Bemba notre intellectuel congolais parmis les autres

  4. le probleme aujourd’hui se pose en terme de la responsabilité de bemba dans ces atrocités il faut être un débile mental pour affirmer que dans les conflits armées un seul camp est responsable des atrocités nous voyons comment les soldats américains et irakiens impliqués il est injuste de dire seul les hommes de bemba dans un conflit où il y à eu plus de six différents groupes sur le terrain des opérations et aujourd’hui il me semble que l’accusation se peine à demontrer la responsabilité hiérarchique de bemba elle veut amener les dans les emotions par rapport à la gravité des atrocités subis par les victimes voilà pourquoi elle a fabriqué des temoins qui aujourd’hui se contredisent


Contact